Annales des Mines (1863, série 6, volume 3)
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CHEMINS DE FER ANGLAIS.
CHEMINS DE FER ANGLAIS.
5° Châssis.
A l'égard des châssis ou bâtis de locomotives, les inge. nieurs anglais se divisent en deux camps ou écoles; l'école personnifiée en M. Gooch veut que le châssis ait une rigidité à toute épreuve et qu'il se compose de deux paires de longerons, l'un extérieur et l'autre intérieur par rapport aux roues; ils sont respectivement entretoisés partout où il se peut faire. Le châssis. extérieur est celui qui contient les boîtes à graisse des essieux, au moins des essieux extrêmes, Dans le type de Gooch pur, il en est de même pour Pessieu
moteur qui est coudé et commandé par des mouvements intérieurs. MM. Sturrok , Kirtley, Sacré et Crampton, aux Great-Northern , Midland , Manchester and Sheffield, et Dover and Chatam , ainsi que M. Mac-Connel , au North Western, sont de l'école de Gooch ; Mac-Connor, Beyer et
Nelson s'en rapprochent, mais en ne faisant porter sur l'essieu moteur que le longeron intérieur du double châssis, comme dans notre type Buddicom L'autre école à laquelle appartiennent Ramsbottom, Beattie , Sinclair et Stephenson , s'attache au contraire à rendre les bâtis simples et légers. Ceux-ci ne se composent, suivant nos usages français, que de deux longerons intérieurs par
rapport aux roues, entretoisés par la boîte à fumée, la boîte à feu, les deux traverses extrêmes, un support intermédiaire de chaudière et le support des glissières. On remarque souvent que les trous de ces diverses pièces
d'appui sur les longerons ne sont pas percés ovalement pour libre. Cet usage français est réputé en Angleterre, plus théorique que réel, ce qui, en tout cas, ne serait admissible que pour les courtes chaudières qui y sont usitées. Les longerons anglais sont comme les nôtres aujourd'hui, découpés avec leurs plaques de garde, dans de grandes tables .
(*) Le type Crampton est dans le même cas. C.
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aussi tourmentée que de fer laminées ad hoc; leur forme est encore le variée. Dans des machines récentes on rencontre plaques de tôle vieux système de longerons formés de deux simpleà chaudière avec semelle de bois intermédiaire ou ment reliés par des entretoises à manchon. partout Les longerons se découpent et s'ajustent presque machine-outil de Beyer, en Angleterre, sur une nouvelle
qu'on a dû remarquer à l'exposition. Au premier regard, s'élevant auà l'aspect de ces trois paires de montants d'une triple madessus d'une grande table fixe, on dirait Sharp
- mais
chine à raboter du système Whithworth ou et fraiser ces montants portent chacun une machine à percer les montants, lesquels se qui se meut transversalement sur la longitudinalement en glissant sur meuvent eux-mêmes table fixe qui porte le longeron ; ils peuvent travailler enqu'en soit semble autour des trois plaques de garde, quel d'un exle dessin. Cet outil puissant et bien construit est cellent travail ; un longeron brut lui est appliqué et il en sort en peu de temps, tout à fait terminé. Quelquefois les ensemble deux longerons superposés l'un à l'autre, se font spécial, ce tritraçage. Quoique du même coup et sur un seul (1 . ple outil peut servir à beaucoup d'usages dans les ateliers lie encore celle de la tracA la question des longerons se
tion du train. On a remarqué avec étonnement sur la loles tôles comotive Stephenson, exposée à Paris en 1855, que de la barre de posées à plat et où passe le boulon d'attache traction étaient rivées sur la boîte à feu de la chaudière ; en tout d'autres termes, c'était sur la boîte à feu que s'exerçait l'effort de traction du train et nullement sur les longerons. Ce mode si contraire à nos usages est encore très-accepté généralement, et en Angleterre; mais il ne l'est plus aussi aujourd'hui comme nous, l'atdivers constructeurs prennent tache suries longerons.
Journal du 2 mai 1862. () Y. le dessin et la description dans le Civil Eng ineers'