Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1863, série 6, volume 3)

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CHEMINS DE FER ANGLAIS.

du tender, les marchepieds des locomotives anglaises sont aujourd'hui aussi commodes qu'ils l'étaient peu autrefois, 5° Les soins donnés à la propreté de la locomotive, le beau vernis qui recouvre son enveloppe, l'habitude qu'on a de peindre en vermillon verni les côtés intérieurs des longerons et supports, ont aussi pour but de faciliter les soins exigés du mécanicien. En écrivant ces lignes, nous avons peur d'être taxé d'enfantillage; mais en causant avec les mécaniciens, comme avec les ingénieurs, nous avons appris que ces mêmes détails ont leur importance. L'ouvrier entretient plus volon-

tiers sa machine, quand il peut l'aborder partout sans s'accrocher, sans se salir; la propreté appelle la propreté; la surveillance facile est la seule incessante et sérieuse. Li. FUMIVORITÉ DES LOCOMOTIVES ANGLAISES.

A entendre certaines personnes, on devrait croire que la fumivorité est un problème résolu en Angleterre et qu'on n'y

connaît plus la fumée; il est certain qu'elle est à peu près insignifiante sur les chemins de fer, où la combustion de la houille est à peu près générale, ainsi que dans les steamers omnibus de la Tamise. A Londres, la fumée des usines et cheminées domestiques est aussi très-réduite ; mais à Glascow, Manchester, Birmingham, Volverhampton, Newcastle, Leeds et surtout Sheffield, on est dans un nuage de fumée d'une épaisseur incroyable. C'est que dans ces centres d'activité industrielle, on brûle la houille qu'on trouve au plus

bas prix sans s'inquiéter de la fumée. A Londres, dans les steamers de la Tamise et sur les railways, o-ù la fumée est insignifiante, avons-nous dit, on emploie des houilles choisies, sèches, à longue flamme, d'un prix plus élevé, qui ont leur type dans les variétés dites de Cardiff ou Cannel-Coal. Pour peu qu'un fumivore ait d'effet, il détruit aisément ce qui reste de fumée.

CHEMINS DE FER ANGLAIS.

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En résumé, voici les mesures prises dans le service des locomotives pour prévenir la fumée. i° Emploi de combustible de nature peu fumeuse; gros morceaux choisis, en prismes parfois longs d'un mètre; ab-

sence de menu, pas d'emploi de briquettes. Les prismes chargés sur le tender ne se cassent qu'a mesure ; on les réduit en morceaux égaux de la grosseur du poing; on y parvient sans faire de menu, ce qui est une des qualités du charbon spécial des chemins de fer; on charge peu à la fois, quand le foyer est en pleine incandescence. erfrès-grand foyer, où le combustible se charge en mince épaisseur, combiné avec violent appel d'air par la tuyère d'échappement fixe et tuyau souffleur agissant surtout dans les stations.

5° Amende sévère contre les mécaniciens qui ont laissé fumer leur foyer, non-seulement sur la constatation régulière des chefs de service, mais sur la simple dénonciatien reconnue fondée de qui que ce soit. Après cela, nous répétons qu'il reste peu à faire par les fumivores, et cependant ceux-ci sont d'un emploi général sur les chemins de fer anglais; ils font l'objet d'une multitude de systèmes brevetés, n'ayant souvent entre eux que des nuances. Tous ceux qui vont suivre sont d'un usage fréquent et courant. Ils ont tous pour but de lancer un excès d'air au-dessus du combustible, parfois avec l'addition d'un jet de vapeur, et de retarder la sortie des gaz dans les tubes

jusqu'à ce que les particules charbonneuses aient pu se brûler.

Suit l'énumération des systèmes usuels Système Beattie.

Ce système, dont l'idée première est attribuée à M. Beattie,

est le plus généralement employé en Angleterre, sous diverses formes; il se caractérise aujourd'hui par les quatre points suivants :