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CHEMINS DE FER ANGLAIS.

CHEMINS DE FER ANGLAIS.

blant à des hauts-fourneaux. Étant sur le penchant d'une colline, leur gueulard de chargement est au niveau du chemin de fer qui y verse directement le minerai, et la sortie débouche sur la terrasse des gueulards des hauts-fourneaux; 3° La coulée des hauts-fourneaux se fait à l'air libre, du moins pour la gueuse; on coule à couvert pour les pièces moulées. Le laitier se coule dans le sol -en gros pains quadrangulaires qu'on entasse régulièrement dans une plaine voisine où ces pains d'un verre blanc opaque font un singulier effet. Quant à la gueuse, elle est coulée en saumons minces et longs qu'on trie en trois numéros ; 40 La gueuse est mazée à l'ordinaire dans des fourneaux ad hoc munis de trois à huit tuyères n'envoyant qu'un fort

vent (dans quelques usines, m'a-t-on dit, on injecte de la vapeur avec le vent) ; 50 A la coulée du fine-metal, on divise la cuvette en trois compartiments étagés ; la première (voisine du fourneau), est seule bonne ; la dernière n'est que de la scorie, l'inter-

médiaire est un mélange de l'un et de l'autre qu'on retravaille. La table de fine-metal a 2r°,5o de long, orn,8o de large, et 7 centimètres d'épaisseur ; après l'avoir cassée, on fait un triage rapide des morceaux;

60 Puddlage à l'ordinaire avec une scorie très-belle et d'une nature particulière; c'est un fer spongieux très-lourd à couleur d'acier; 7° Cinglage sous marteau frontal de 8 à Io tonnes et for-

mation d'une tablettte de 1 pied carré sur deux à trois pouces d'épaisseur qu'on laisse refroidir ; 8° Cassage de ces tablettes sous le mouton en quatre morceaux et triage en deux choix dont le premier seul sert pour les essieux et bandages. Le mouton pèse environ 50 kilogrammes et il tombe de 5 mètres ; un seul coup casse or-

dinairement; mais j'ai vu frapper jusqu'à cinq coups ;

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Les morceaux cassés sont réunis, sur un cadre de bois, en paquets de t pied cube ; on y ajoute des bouts de bandages sciés qu'on place au centre comme noyau ;

o° Ces paquets sont chauffés au blanc ; ils se sont déjà soudés partiellement au four; on les porte sous un marteau frontal de 8 à to tonnes, en ajoutant successivement autant de paquets qu'il en faut pour avoir un lopin définitif de grosseur voulue; 1 I° Le lopin reçoit une chaude, puis il passe au lami-

noir d'ébauchage qui commence la forme que recevra la pièce. Pour faire des essieux, cette forme est ou un gros cylindre pour servir de noyau à un faisceau de barres à prisme triangulaire, suivant ce qui a été dit à l'article cidessus des essieux. Pour les bandages, le lopin sort du laminoir d'ébauchage avec le boudin bout formé; il n'y a plus

qu'a étirer la pièce au laminoir finisseur, ce que précède une nouvelle chaude

12° De suite après l'étirage on scie, à chaud, les deux bouts;

15' On cintre avec notre machine Buddicom, après une chaude préalable ; 14° Pour souder les coins, on tranche le métal à vif; on met trois petits coins, deux sur les côtés et un au milieu qu'on refoule avec un grand soin. Il y a trois frappeurs martelant très-vite avec leurs marteaux à devant ;

150 S'il y a lieu, on met le cercle au rond sur la machine ordinaire à mandrins repoussés par des coins sous l'action d'une vis. Toute cette fabrication est très-sévèrement suivie et mise en les mains d'ouvriers de confiance fort bien payés. On fait

sauvent des épreuves, surtout pour les expéditions à l'étranger auxquelles les Anglais donnent toujours le choix. L'établissement de Low-Moor est, comme le précédent, dans le voisinage de Leeds et il est, comme lui, très-consi-

dérable; je n'ai pas pu étudier ses matières premières. A