Annales des Mines (1863, série 6, volume 3)
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CHEMINS na FER ANGLAIS.
notamment par le procédé Bessemer, sur une large échelle. Tous les documents possibles ont été publiés sur l'atelier considérable consacré à cette opération.
L'ordre des ateliers ne laisse rien à désirer; le contrôle de la fabrication est sérieux ; on voit des ouvriers d'une habileté vraiment merveilleuse, dont quelques-uns sont payés, m'a-t-on affirmé, jusqu'à 25 schellings par jour. Outre les blindages laminés pour navires, qui tiennent une très-grande place dans la fabrication de M. Brown, il a la spécialité de tous les aciers en barre ou ouvrés pour chemins de fer, et spécialement les rails, les ressorts montés,
les tampons à volutes et les essieux droits ou coudés en acier fondu. h° Aciérie FIuntsman à Attercliff, près Sheffield.
C'est un établissement microscopique, composé d'un four à cémenter et vingt creusets à fondre, plus un petit atelier d'étirage ; une trentaine de vieux ouvriers y travaillent en famille avec M. Huntsman très-âgé lui-même; mais ses
aciers sont, de l'avis des concurrents eux-mêmes, ce qui existe de mieux en Angleterre, pour les outils. L'acier Sanderson seul lui fait une concurrence sérieuse. Outre les établissements précités, il en existe une multitude, dont quelques-uns, comme le Cyclops Works , voisin de Brown, atteignent presque l'importance et la réputation
de celui-ci. La moitié de la grande cité de Sheffield est, pour ainsi dire, toute une aciérie. Je n'ai visité que celles de Wickers, Brown et Huntsman, qui m'avaient été recom-
mandés, et dont on peut tirer avec confiance tout ce que demandent nos chemins de fer. S
o. ATELIERS DE CONSTRUCTION POUR LE MATÉRIEL DE CHEMINS
DE FER.
Il y a quinze ans, la plupart des ateliers anglais travaillaient pour les chemins de fer et pour le monde entier; au-
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CHEMINS DE FER ANGLAIS.
jourd'hui, chaque nation a ses ingénieurs, ses matériaux, ses ateliers ; non-seulement la France, la Belgique, mais l'Ainerique, toute l'Allemagne, la Suède, la Russie, la haute Italie même se suffisent : l'exposition universelle de Londres en est la preuve. L'industrie anglaise s'est donc notablement modifiée ; chacun des nombreux constructeurs d'autrefois se spécialisait, se personnifiait dans des systèmes donnés et faisait la loi aux chemins de fer. Aujourd'hui, ces mêmes fabricants, les premiers hommes du génie civil, eux-mêmes, font ce qui leur est demandé et avouent qu'ils n'ont plus de système personnel, heureux quand ils ont conservé une spécialité.
Pour les locomotives, on a compté, il y a vingt ans, jusqu'à trente constructeurs ; Longridge , Newton, Todd, Dixon , Nasmith, Putts, Rothwel, Taylor, Wilson, Hawthorn, etc., se joignaient à Stephenson et à Sharp, les deux grands maîtres, pour couvrir tous les chemins de fer de leurs machines. Aujourd'hui la construction des locomotives se fait presque tout entière dans les quatre ateliers de Stephenson, Sharp, Beyer et Neilson, auxquels il faudrait ajouter Hawthorn, Fairba,irn , Armstrong, Litson , la Canada-Works Comp. qui les suivent de loin, plus England et Manning-Wardle , pour les petites machines. Plusieurs compagnies de chemin de fer ont des ateliers de construction considérables où elles exécutent
tout leur matériel neuf. Le Great-Western a ses ateliers de Swindon; le South-Western a les siens à Londres; le NorthWestern a, ses ateliers de Crew et de Volverton; le Calédonien et le Great -Northen ont leurs ateliers respectifs, l'un Glascow, l'autre à Doncaster ; ces deux derniers seuls ne construisent pas de matériel neuf. En somme, tant dans les ateliers des constructeurs que dans ceux des compagnies, il se fabrique encore un nombre énorme de locomotives, soit pour les chemins de fer anglais,
soit pour l'étranger. Jamais il n'y a eu plus qu'en ce moment de patriotiques efforts pour concentrer sur les ateliers TOME III, 1865.
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