Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1863, série 6, volume 3)

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CHEMINS DE FER ANGLAIS.

anglais les commandes de toutes les nations qui n'ont pas pour maxime sévère de se limiter à leur propre industrie. Agents de haute intelligence, adroites incitations de toute nature, sages sacrifices, pression diplomatique, quand il se peut, mais avant tout exclusion absolue de l'industrie étrangère et soins extraordinaires dans' la fabrication ; rien n'est négligé, et nous avons pu constater partout cette lutte désespérée pour reconquérir les marchés du monde. Pour les wagons et voitures, les compagnies de chemins de fer entretiennent des ateliers de carrosserie aussi importants que les nôtres, quoique ces compagnies soient loin de posséder la totalité de l'immense matériel circulant sur le réseau anglais. L'industrie privée a donc la plus grosse part dans la fabrication des véhicules. Les principaux constructeurs sont en ce moment : Ashbury, à Openshaw ; Wright, à Birmingham; Harrison, à. Masbro , et Slater, à Glocester. Je n'ai visité que la fabrique cl' Ashbury ; j'ai vu de dehors celle de Wright qui paraît très-vaste et bien construite; sur toutes

les lignes j'ai -vu les véhicules de ces quatre maisons; ils sont également. solides et bien construits avec la masse de matières qui caractérise les oeuvres anglaises. Pour les roues, les plaques tournantes, les croisements de voie, il y- a plusieurs établissements spéciaux ; les grandes carrosseries, celles d'Ashbury, par exemple, ont aussi cette

fabrication. A Wednesbury (Staffordshire), il y a deux vastes usines spéciales que j'ai visitées Loyd-Foster et l'Axle-patent CompanyLes établissements métallurgiques sont en nombre considérable en Angleterre; tout le centre, aux environs de Li-

verpool, Manchester, Wolverhampton, Leeds, Sheffield, Birmingham, Newcastle et la partie de l'Écosse qui entoure Glascovv, n'est pour ainsi dire qu'une grande usine à feu; mais les chemins de fer paraissent s'en tenir à un petit nombre de fabriques choisies dont les produits se retrouvent partout ; ce sont presque exclusivement : Forster, à Bir-

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mingham , pour les cuivres ; Bowling, Low-Moor, Taylor et Cooper, dans le Yorkshire, pour les fers; enfin Brown Wickers, Huntsman et San derson, pour les aciers.

Je terminerai mon compte rendu par quelques mots Sur plusieurs des établissements que j'ai visités et qui intéressent les chemins de fer. J'ai dû parler en leur lieu de Bowling, Low-Moor, Taylor, Wicker, Brown et Miller, le fabricant de rivets ;..les autres usines, dont nous allons parler, sont celles de Sharp, Beyer, Stephenson, Neilson , Armstrong , Ashbury et Whitworth, plus les ateliers de chemins de fer, à Volverton , Crew, Doncaster et Battersea. i° Sharp et Stewart, à Manchester.

Cet atelier, dont l'origine remonte presque à celle des chemins de fer, est une des principïdes curiosités de l'Angleterre par le choix de son puissant matériel, sa remarquable tenue et la perfection extraordinaire de ses travaux ; ses spécialités sont : les locomotives et les outils d'ajustage, plus certaines pièces détachées telles que les essieux coudés de locomotives et les injecteurs Giffard auxquels tout un atelier de soixante-dix outils est consacré. Les ateliers Sharp sont situés au centre de Manchester, au coind' Oxford-Street et Bridgewater Street, sur une branche

du canal et des deux côtés de la rue Bridgewater sur une grande longueur, A droite, sont les forges et la chaudronnerie réédifiés, il y a peu d'années, avec ensemble, sous des halles spacieuses, bien aérées, bien dégagées. Dans les foyers on compte onze marteaux-pilons. De l'autre côté de la rue est un long bâtiment en briqùes à deux étages, contenant l'ajustage. Perpendiculairement sont trois bâtiments : celui

du coin des deux rues est l'atelier de montage pour douze locomotives; d'après l'organisation du travail, elles ne ces-