Annales des Mines (1863, série 6, volume 3)
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tent que trois semaines au montage, puis elles vont dans la cour où on les essaye à chaud, et ensuite à l'atelier de peinture; au-dessus du montage est un autre atelier de montage et d'ajustage ; le bâtiment intermédiaire entre deux cours est la fonderie qui n'est ni très-grande ni très-belle, mais où le travail est aussi admirable que rapide. Entre autres particularités, je signalerai celle des cylindres de locomotives qui s'y coulent horizontalement. L'ensemble de l'outillage comprend pres de cinq cents machines telles que tours, alésoirs, etc., tous de modèle récent et d'un travail très-précis ; leur tenue est irréprochable. La maison Sharp est, après Stephenson et Bôrsig , celle qui a fait le plus de locomotives : son n° 1.55o est à l'exposition de Londres ; comme les autres, elle fait les modèles qu'on lui demande et elle n'impose plus les siens. 2° Beyer et Peacock, à Gorton, près Manchester.
Cet atelier nouveau, créé d'un seul jet, est un des plus curieux qui existent; ses spécialités sont, comme chez Sharp, les locomotives et les outils d'ajustage ; ses produits sont admirables d'exécution. Du reste, les ingénieurs de cette maison sont élèves de Sharp. L'établissement occupe un rectangle régulier, perpendiculaire au railway de -Manchester à Sheffield, à la station même de Gorton ; au milieu est une large rue sur les deux côtés de laquelle sont des halles uniformément perpendiculaires, à combles de fer sur colonnes de fonte. D'un côté sont : une fonderie de trois cubilots, une forge maréchale avec soixante-dix fours et deux petits pilons; une vaste chaudronnerie munie de trente outils dont
un riveur, trois perceurs radiaux, dix découpoirs et trois machines à cintrer ; outre le travail préparatoire, on peut y monter à la fois dix-huit chaudières de locomotives avec l'aide de deux grues en l'air. En retour, vis-à-vis des ateliers précités, sont : la forge aux grosses pièces munie de trois
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grands pilons avec leur four à cheminées-chaudières. (Système qu'on voit au Havre chez Nillus.) Viennent ensui te l'atelier de montage pour douze locomotives avec grues en l'air, puis un magnifique atelier d'ajustage ; en avant de ces corps d'atelier, autour d'une vaste cour d'entrée, sont les magasins, les bureaux de dessin et la maison d'habitation ; à l'autre bout de l'enclos est un terrain vague pour agrandissement futur et parc à charbon. Les bâtiments sont construits en brique avec régularité, d'un style simple; niais il y a un véritable luxe d'ordre, de propreté, de dégagement, de vitrage. Chaque atelier a, pour moteur, un mouvement complet de locomotive appliqué sur la muraille pour mouvoir directement l'arbre de transmission aux outils. 3° Stephenson.
Les ateliers de ce célèbre constructeur qui a livré plus de quatorze cents locomotives, sont à Newcastle, au centre de la
Ils ont l'irrégularité des usines formées successivement; les anciens sont sous de vieux hangars, les nouveaux occupent de beaux bâtiments où le far, la fonte, la tôle et le vitrage ont la plus grande part. L'ensemble des ateliers est divisé en deux parties par une ruelle publique ; d'un côté est la forge aux roues comptant une dizaine de feux et le four d'embattage ; une petite cour est à la suite ; en avant est le gros ajustage comprenant soixante-dix outils de bon choix entassés les uns contre les autres. A droite de la ruelle est d'abord un très-beau bâtiment à deux étages, il sert, en bas, pour le montage; vingt-quatre locomotives peuvent y être mises à la fois en chantier sur quatre de front. A l'étage supérieur est un atelier d'ajustage des petits outils ; on en compte une centaine, tous fort
beaux, très-bien tenus, très-exacts et sortant de
chez
Whitworth ou construits par Stephenson lui-même. Derrière le grand montage est la grande balle de char,-