Annales des Mines (1863, série 6, volume 3)
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DE L'OR EN CALIFORNIE.
DU GISEMENT ET DE L'EXPLOITATION
tranquillité des travaux agricoles à l'existence incertaine et toujours vagabonde du mineur des placers. Ces grandes plaines étaient donc le chemin de cette émigration constante qui des rives du Missouri se porte vers les
bords du Pacifique, et elles étaient restées désertes tant leur sol est désolé, lorsque la découverte de riches minerais est venue y appeler toute une population d'hommes énergiques que rien n'arrête ou ne décourage quand il s'agit
de -rechercher l'or ou l'argent. Leur esprit d'entreprise a surmonté tous les obstacles, de grandes exploitations ont été fondées, et près d'elles se sont bâties de véritables villes.
Le traitement des minerais d'or par les méthodes de Californie, celui des minerais d'argent par la méthode d'amalgamation de Freyberg, ont été installés au prix de trèsgrandes dépenses. Ces usines sont aujourd'hui en pleine prospérité, et la production de celles du pays de Washue pour l'année 1862 arrivera à la somme de so à 12 millions de francs. Ces exploitations sont cependant dans des conditions
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simple triage sur le carreau de la mine, arrivait à une teneur générale moyenne de 15.000 francs d'or ou d'argent à la tonne.
CHAPITRE II.
Cette opposition qui, d'après ce qui précède, existe entre le climat, la végétation et le relief général du sol des deux côtés de la Sierra-Nevada, se retrouve clans la constitution géologique du sol de l'une et l'autre région. D'un côté, du côté de l'ouest, s'étend le grand plan in ciblé du versam californien, formé de granites récents, de diorites, de schistes micacés avec calcaires cristallins, au milieu desquels on ne rencontre que quelques coulées de basaltes ou quelques dépôts de tufs seuls représentants de ce côté des roches éruptives récentes. De l'autre côté vers l'est, les granites, les diorites existent
bien encore, mais la plupart des protubérances du sol
extrêmement difficiles ; Sans parler des difficultés de travail
sous-jacent aux sables de ces hauts plateaux sont formés de
tirées des froids rigoureux. des hivers, et des sécheresses
roches éruptives modernes. On y trouve surtout des tra-
excessives de l'été, les mines doivent tirer de San-Francisco tout leur matériel, leurs approvisionnements d'outillage et de denrées alimentaires. Le transport des marchandises ne
chytes, des perlites, des phonolites, des ponces et des obsidiennes formant de véritables montagnes, et comme dernier terme de cette série éruptive, on y rencontre de nombreuses sources d'eaux minérales émergeant presque toujours en ébullition. Cette constitution du sol donne à cette région de l'est un caractère volcanique extrêmement prononcé que l'on ne retrouve pas de l'autre côté à l'ouest de la Nevada. Il existe cependant entre ces deux régions opposées une
peut guère se faire qu'a dos de mules, et souvent pendant l'hiver les neiges rendent les passages de la Nevada tout à fait impraticables. De là une très-grande cherté dans le prix de toutes choses. Ainsi, en 186o, dans des conditions d'approvisionnements normales, l'acier se payait sur les mines 5oo francs
les 100 kilogrammes, le millier de briques se
vendait
9.16 francs, et un simple manoeuvre gagnait 18 à 20 francs par jour. Ce sont là certainement de fort rudes conditions.
Elles sont compensées par la richesse des minerais ; car pendant la même année, l'exploitation de l'ophir, après un
relation géologique remarquable, c'est l'abondance des roches de quartz que l'on trouve dans l'une comme dans l'autre, et l'association constante de cette roche avec l'or. L'étude des relations de ces quartz aurifères avec les terrains anciens dans les mines de Californie d'un côté et avec les phénomènes éruptifs les plus récents de l'autre côté,