Annales des Mines (1863, série 6, volume 3)
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DU GISEMENT ET DE L'EXPLOITATION
DE L'OR EN CALIFORNIE.
amené à considérer ces serpentines, non pas comme une roche d'origine ignée dans le sens ordinaire du mot, mais plutôt comme un produit métamorphique dérivant du gîte métallifère même. On devrait encore 'rattacher au même phénomène éruptif les sources d'eaux acidules et ferrifères que l'on trouve en abondance dans le voisinage de ces roches magnésiennes, les dépôts et sources de biturne du comté de Santa-Barbara et peut-être aussi les émanations d'acide borique sur les bords de Clear Lake dans le comté
Vallée intérieure du Sacramento. Le sol de la vallée du Sacramento et du San-Joaquin est formé sur toute l'étendue de la plaine par un limon pulvérulent de couleur gri-
de Napa. D'autres roches éruptives ont encore traversé les schistes anciens du Coast-Range : ce sont des basaltes, et des roches volcaniques modernes accompagnées d'obsidiennes et de scories. On les trouve surtout sur la lisière orientale de la chaîne ; les pics du Mount Di,ablo, du Mount Oso, la montagne de Pacheco, qui jalonnent à l'est la falaise qui borde
la plaine intérieure, sont autant de centres alignés de
ces
anciennes éruptions.
Les terrains sédimentaires récents ne sont représentés dans les montagnes de la Côte que par quelques couches de grès, de marnes, ou de molasses que l'on trouve au fond des vallées, dans une position généralement inclinée contre les collines de schistes. Quelques-unes de ces couches dénuées de fOssiles semblent d'après le facies de la roche se rapporter aux terrains tertiaires, ét contiennent, à Oaklaild par exemple, des dépôts d'un lignite fort imparfait ; d'autres. pétries de débris de coquilles marines se trouvent immédiatement au-dessous de la terre d'alluvion qui forme le sol des vallées, elles renferment en grande quantité des coquilles de Venus hisireo qui vit en abondance dans la mer voisine, et se rapportent à l'époque quaternaire. La position relative de ces divers terrains des montagnes de la côte est indiquée par la hi. Pl. IX, qui donne une coupe idéale de la chaîne de l'est à l'ouest passant par la mine de New-Almaden
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sâtre foncée,- non argileux, où l'on distingue un sable quartzeux très-fin mêlé de paillettes de mica. Cette couche alluviale qui rappelle immédiatement celle de la vallée du Rhin est plus épaisse au centre de la vallée que vers ses extrémités; à Sacramento et près le confluent du fleuve, ce dépôt atteint une épaisseur de 3 à 4 mètres, tandis que en remontant le San-Joaquin à 10 milles au sud de Stockton, cette épaisseur se réduit à 2 ou 5 pieds. Ce dépôt est homogène dans toute son étendue ; il ne renferme que des coquilles terrestres, et semble avoir été. déposé par des eaux limoneuses qui se seraient lentement écoulées par la pente des fleuves actuels. Au-dessous de cette couche supérieure de matières ténues, on trouve des sables grossiers mêlés de galets confusément entassés. Ces galets présentent toute la variété des roches qu'on trouve en place dans les montagnes voisines, on y trouve notamment des galets de basalte. Or nous verrons que l'apparition du basalte sur le penchant occidental de la Nevada ne remonte pas au delà des dernières périodes de l'époque quaternaire, ce qui montre que la vallée ,centrale de la Californie n'a été abandonnée par les eaux qu'à une époque toute moderne. Cette date ré-
cente du remplissage du grand sillon qui était compris entre la Nevada et le Coast-Range, est encore établie par ce fait que les fouilles des puits creusés à Stockton et Sacramento ont souvent rencontré à plusieurs dizaines de pieds sous les graviers des troncs de chênes dont le bois était à peine altéré. Versant occidental de la Nevada. La Sierra-Nevada présente du sud au nord de la Californie les mêmes terrains et les mêmes roches toujours disposés dans le même ordre. Ce sont du sommet à la base de la montagne, en descendant suivant la pente :