Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1863, série 6, volume 3)

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DU GISEMENT ET DE L'EXPLOITATION

On a souvent rencontré des dents ou d'autres ossements de grands carnassiers dans les argiles grises, mais on y a surtout trouvé des troncs d'arbres verticaux entièrement silicifiés. A Whintown, non loin de New-York Tunnel, un puits de mine suivit ainsi sur 4o pieds de long un tronc de chêne entièrement pétrifié. D'autres recherches de mines entreprises dans le voisinage de New-York-Tunnel ont montré que le terrain aurifère ne s'étendait pas nécessairement sous tout le terrain de basalte, qu'ainsi du côté de l'Ouest, (fig. i o, coupe de Table-Mountain de l'Est à l'Ouest) la roche éruptive reposait sur le calcaire métamorphique, tandis que du côté de l'Ouest il était en contact avec les schistes et recouvrait non loin de RawHide-Rauch le grand dyke quartzeux du Sud.

D'autres érosions diluviennes se sont produites après l'épanchement des basaltes, car on trouve de vastes plaines

de cailloux roulés au milieu desquels on rencontre des galets de basalte parfaitement arrondis. Ce terrain diluvien récent ne présente pas les caractères d'une formation sédimentaire plus ou moins régulièrement stratifiée, il présente bien plutôt ceux d'une débâcle violente et de courte durée. Ces dépôts se composent, en effet, de sables grossiers, sans mélange d'argile, uniformément saturés de cailloux roulés ayant tous des grosseurs à peu près égales dans toutes les parties du dépôt ; ils ont été évidemment charriés par des

courants d'eau très-puissants et déposés par eux dans le fond des vallées et surtout aux points de leur élargissement, ou à leur débouché dans les autres vallées.

Les dépôts de cailloux roulés que l'on trouve dans la plaine de la Crau, au débouché de la Durance, dans la vallée du Rhône, peuvent donner une idée assez exacte de ce deuxième terrain aurifère de Californie

DE L'on EN CALIFORNIE. s

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2. Des principaux terrains à l'est de la Sierra-Névada.

Tout le territoire qui s'étend depuis le pied oriental de la Sierra-Névada, jusqu'aux montagnes du grand lac Salé, sur

une étendue de près de 700 kilomètres, forme un vaste plateau nivelé par les sables du milieu desquels s'élèvent des flots montagneux. Dans toute la région que j'ai parcourue depuis la Nevada

jusqu'au Walker's-Lake, ces montagnes sont formées de schistes anciens et de roches cristallines.

Ces roches appartiennent à trois formations distinctes qui sont dans l'ordre de leur âge, les granites, les diorites,

les trachytes et les basaltes. Terrain granitique. - Les granites sont peu étendus ; ils ne se montrent guère qu'au pied des montagnes ou dans le fond des vallées ; ceux que j'ai observés dans l'intérieur des plaines diffèrent essentiellement du granite de la Nevada, en ce sens qu'ils sont à base d'orthose, à mica blanc et sans fer oxydulé.

Terrain de diorites. - Les diorites se rencontrent surtout dans le voisinage de la Nevada, je les ai principalement

observées dans le pays des Indiens Waslue, où le terrain présente une grande variété de roches. La diorite proprement dite y est composée de feldspath oligoclase et d'amphibole verte comme celle de la région aurifère de Californie, elle renferme de même comme miné-

raux accessoires des zircons brunâtres et du fer oxydulé assez abondant pour rendre la roche fortement magnétique. Dans certains gisements, l'amphibole disparaît, la diorite se réduit alors à une pâte feldspathique avec cristaux de zircons et de fer oxydulé. Les principales dégénérescences de la diorite sont : des porphyres à oligoclase et amphibole hornblende, d'autant plus magnétiques que la couleur de la pâte est plus foncée