Annales des Mines (1863, série 6, volume 3)
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DE L'OR EN CALIFORNIE.
DU GISEMENT ET DE L'EXPLOITATION
contact des terrains éruptifs et des terrains sédimentaires anciens, sont trois faits qu'il est difficile de ne pas considérer comme dépendants les uns des autres. J'indiquerai d'abord dans ce qui va suivre le mode de gisement de l'or dans les filons et les alluvions de divers âges. J'indiquerai ensuite comment on peut remonter à l'origine de ces gisements. De la distribution de l'or dans ses divers gisements.
Filons de quartz.Il est extrêmement difficile, lorsqu'on se trouve en présence d'un affleurement de quartz aurifère,
de se faire une idée de la richesse générale du filon. Car d'un côté l'irrégularité de la dissémination de l'or dans sa gangue, et la grande influence de la moindre parcelle de métal ôtent toute signification aux essais du laboratoire, et d'un autre côté, les caractères qui peuvent distinguer les quartz riches des quartz pauvres, sont tellement incertains que l'on peut difficilement en retirer quelques indications utiles.
On peut dire cependant, que le quartz des filons trèspauvres ou presque stériles, est compacte, tenace, à cassure
vitreuse et conchoïde, sans aucune trace de pyrites
ou
d'oxyde de fer ; tandis que les quartz des filons riches sont rubanés et feuilletés, peu résistants sous le marteau, de couleur blanchâtre rarement cristallisés, d'un éclat gras ou résineux dans les cassures fraîches, et montrent toujours dans les affleurements quelques mouches de pyrites ou
d'oxyde de fer. Un signe de richesse fort apprécié
des
mineurs est l'interposition au milieu de la masse de quartz qui remplit le filon de lits d'argiles ocreuses avec des grains de quartz cristallisés, libres dans ces argiles. Ces veines sont le plus souvent extrêmement riches en or. L'une d'elles que j'ai vu exploiter à Golcl-ifill sous une épaisseur de 8
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à j o centimètres, rendait i b.2 8o francs d'or argentifère aux 000 kilogrammes de minerai. L'or se présente le plus souvent sous forme de grains ou de paillettes facilement discernables au milieu de la gangue
quartzeuse. Il existe quelquefois aussi en poudre extrêmement tenue, invisible sous le plus fort grossissement, mais qu'on peut mettre en évidence en broyant la roche, et lavant avec soin. L'or se présente alors sous forme d'une farine métallique d'une extrême finesse.
Les filons de quartz sont rarement aurifère au même degré sur toute leur étendue. Les minerais riches se concentrent le plus souvent sous forme de zones comprises suivant l'inclinaison des filons entre deux plans verticaux, et séparés par de longs intervalles à peu près stériles ; de sorte que les travaux des mines limités à quelques centaines de mètres dans la direction s'approfondissent rapidement en suivant la continuité des minerais riches. Près des affleurements l'or est accompagné d'oxydes de fer hydratés plus ou moins mêlés de sulfures ; en profondeur
ces oxydes disparaissent, et sont remplacés par une plus grande abondance de pyrites de fer, mêlés de blende et de galène. Dans certains cas ces oxydes peuvent être considérés comme contemporains du remplissage des filons, mais le plus souvent, ils résultent de l'altération des pyrites. car le quartz est criblé de cavités cubiques empreinte, évidente des cristaux de pyrites disparus par décomposition. Les filons d'or sont plus riches près de la surface que
dans la profondeur. Près des affleurements, l'or est plus abondant, et a un titre plus élevé, à mesure que l'on s'appro-
fondit il diminue et s'allie à une proportion d'argent de plus en plus forte. Cette concentration de l'or dans la région supérieure des filons a été bien reconnue en Californie, elle a été signalée dans certains filons aurifères du Mexique, et je l'ai constatée moi-même sur un grand nombre d'exploitations de l'Amérique centrale. Cet appauvrissement des