Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1863, série 6, volume 3)

DU GISEMENT ET DE L'EXPLOITATION

DE L'OR EN CALIFORNIE.

mines d'or en profondeur est variable d'une contrée à l'autre;

Or total contenu dans les 3o grammes de pyrites gramm.,. crues d'après la fonte au plomb 0,0100 Or enlevé par le mercure aux pyrites grillées.. . 0,0.35 Or contenu dans les résidus après l'amalgamation d'après leur fonte au plomb 0,0055

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dans un même district, il est plus rapide pour les veines peu puissantes de on',20 à om.3o que pour les filons ayant plus d'un mètre d'épaisseur. Dans cette partie supérieure des filons, zone de leur plus

grande richesse, l'or est à l'état métallique et par conséquent peut s'extraire par le broyage et l'amalgamation. Mais à mesure que les sulfures augmentent dans la profondeur,

l'or s'engage dans des combinaisons d'où il ne peut être dégagé par l'action seule du mercure. Cette existence d'or non amalgamable, dans les sulfures des mines un peu profondes, est bien connue des mineurs californiens. Je l'ai vérifiée bien souvent. Entre autres expériences, je citerai la suivante 100 grammes de sulfures réputés très-riches provenant d'une mine de Massachusetts-Hill, porphyrisés pendant plu-

sieurs heures avec du mercure et de l'eau chaude,

ont

abandonné au mercure 124 milligrammes d'or. ioo autres grammes des mêmes sulfures, fondus avec le nitre et la litharge , ont donné 525 milligrammes d'or. Le mercure laissait donc 62 pour ioo du métal contenu. On a essayé de faire précéder l'amalgamation de ces sulfures par un grillage en tas ou par le grillage au reverbère après avoir broyé les minerais, mais on n'a obtenu aucun bon résultat. On peut en effet se convaincre par les expériences suivantes, que le simple grillage ne suffit pas pour dégager l'or de ces pyrites et le rendre attaquable au mercure. 3o grammes de pyrites arsenicale de la mine de Soulsby ont été grillés avec soin sous le moufle, puis triturés pendant

plusieurs heures avec du mercure en présence de l'eau chaude. On a ensuite dosé l'or dans le mercure, et dans les résidus. Les résultats ont été les suivants

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Afin de rendre l'action du mercure plus complète, on a traité les pyrites grillées par une dissolution de protochlorure de mercure dans le sel marin, puis après un contact intime

de plusieurs jours on a précipité le mercure par l'eau de chaux, et on a continué l'amalgamation comme ci-dessus. Le résultat a été identique au précédent. Sur les co milligrammes d'or contenus dans le minerai cru, 5 milligrammes sont restés dans les résidus amalgamés.

Le traitement de ces pyrites aurifères sans l'emploi de matières plombeuses, qui manquent en Californie, est une question fort importante à raison de la richesse et de l'abondance toujours croissante de ces minerais. Je n'ai pas à discuter ici la question ou à exposer les tentatives qui ont été faites pour la résoudre. Un très-grand nombre de procédés toujours tenus secrets ont été annoncés, mais jusqu'ici aucun n'a sérieusement réussi. Le traitement industriel de ces pyrites aurifères est donc encore à établit- en Californie. Quelques usines séparent ces sulfures par le lavage des résidus amalgamés et les emmagasinent; niais la plupart des exploitations ne font pas les frais de cette séparation, et rejettent les schlamms après l'action du mercure. On peut juger d'après ce qui précède de l'énorme proportion d'or qui est ainsi perdue. La richesse générale des quartz aurifères paraît dépendre de l'épaisseur du filon. La richesse augmente à mesure que cette épaisseur diminue. Ainsi à Gran-Valley et Nevada les nombreuses exploitations ouvertes sur des veines de Orn,20 à om,5o d'épaisseur produisent d'aussi bons résultats que celles ouvertes dans le sud sur les filons puissants de plusieurs mètres. Cette remarque n'a cependant rien d'absolu.