Annales des Mines (1863, série 6, volume 3)
Page : Image 222
Révision de 23 févr. 2015 14:53:27, edited by Anonymes
416
DU GISEMENT ET DE L'EXPLOITATION
DE L'OR EN CALIFORNIE.
0.000 francs d'or par jour et par batterie de flèches de
417 tandis que les formations diluviennes antérieures à l'éruption
bocard. La richesse en or de ces diverses couches du terrain diluvien est d'ailleurs assez constante et uniforme sur l'étendue
des roches trappéennes recouvrent les pentes de la Nevada, et viennent affleurer en couronnement tout le long des vallées qui recoupent la montagne, présentant par cette disposition
d'un même gisement pour qu'on puisse se faire une idée très-approchée du résultat que produira leur exploitation en lavant à la baltée ('i'), comme je l'indiquerai plus loin, quelques kilogrammes de terre pris à tous les étages du terrain à exploiter.
même (Pl. XII, fig. 1) de grandes facilités pour l'écoule-
Si en lavant ainsi io kilogrammes par buttée, on trouve à chaque opération un résidu d'une ou de plusieurs paillettes d'or quel que soit leur petitesse, et si le gisement est tel que
l'on puisse y appliquer l'exploitation au jet d'eau que je ferai connaître plus loin, on peut être certain d'obtenir des résultats avantageux. Il n'est pas rare de voir des mineurs extraire par ces méthodes de travail 4o à 5o francs d'or par
ment des eaux et le déblai des terres, les dépôts modernes se trouvent dans le fond des vallées principales qui descendent de la Nevada, ou au confluent de ces vallées avec la plaine
centrale du San -Joaquin et du Sacramento, s'élevant par terrasses successives, n'ayant que très-peu de relief audessus des eaux actuelles ; de sorte que l'épuisement des eaux des mines et le déblai des terres stériles présentent de très-grandes difficultés. D'un autre côté, ce classement que ror' avait éprouvé dans les dépôts détritiques de la première période diluvienne et
qui l'avait concentré dans les couches les plus basses et
tête et par jour, de terres où il faut répéter 4 à 5 essais de cette nature avant d'arriver à mettre en évidence une
formées des plus gros matériaux, ne se trouve plus dans les dépôts de la deuxième période, où toute trace de stratifica-
seule paillette d'or. Lorsqu'on lave ainsi quelques kilogrammes de graviers aurifères, on trouve à la fin de l'or noyé dans un sable lourd et cristallin que les mineurs désignent sous le nom de sable noir. Ce sable est en grande partie composé de grains de fer oxydulé et de fer titané ; ils contiennent en outre de la pyrite de fer, du sphè,ne et des zircons, les uns hyalins et incolores, les autres de couleur hyacinthe plus ou moins foncée. Ces sables noirs sont, au dire des mineurs plus ou moins abondants suivant que le placer est plus ou moins
tion a disparu. L'or n'a suivi aucune règle dans sa distribution au milieu de ces graviers, il y forme des amas
riche. Terrain diluvien moderne.- Le terrain diluvien moderne
présente au point de vue de l'extraction de l'or de trèsgrandes différences avec le terrain diluvien ancien. Ainsi (*)La baltée est un grand plat de tôle où on lave les terres à la main comme avec une augette.
lenticulaires de la plus grande richesse au milieu de sables
presque stériles, de sorte qu'il n'est pas rare de voir des chantiers qui rendent Lio et 50 francs par homme et par jour ouverts à côté d'exploitations où le mineur ne gagne pas de quoi vivre : de là une grande répugnance parmi les mineurs pour cette classe de placers.
Ces dépôts diluviens du fond des vallées ne renferment pas de couches d'argiles ou de sables fins ; ils sont formés de galets de roches diverses, tous de grosseur à peu près égale, mêlés de sables grossiers. Les eaux probablement violemment agitées, au milieu desquelles se formaient ces dépôts, ont ainsi emporté les matières ténues qu'elles tenaient en suspension ; de même aussi elles n'ont point déposé l'or en fines parcelles retenu en suspension avec les argiles, de sorte que tout l'or que l'on trouve dans ces gra-