Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1863, série 6, volume 3)

DU GISEMENT ET DE L'EXPLOITATION 420 laver un mètre cube par homme et par jour, ce qui assignait aux alluvions exploitées à cette époque une teneur de 85 fr. au mètre cube. Ce produit moyen de la journée du mineur en travail sur

les graviers de rivières est toujours allé en diminuant. Il n'était guère que de 25 francs par jour en 1853 i5 francs par jour ers 1856 15 francs par jour en 1558

Ces exploitations sont aujourd'hui entièrement abandonnées par les mineurs de race blanche. Les Chinois ont par-

tout pris leur place. Ces travailleurs patients, adroits et sobres, lavent encore et pour la dixième fois peut-être en certains lieux les déblais des premiers exploitants. Ils ne font le plus souvent à cette besogne que de fort maigres journées, et bien qu'il ne soit pas facile de savoir d'un Chi-

nois ce qu'il retire exactement d'or de son chantier, on s'accorde à penser que son produit ne dépasse pas 3 francs par jour. Ce rendement s'abaisse tous les jours encore, de sorte qu'on peut dire que l'exploitation de ces alluvions de l'époque actuelle est aujourd'hui terminée et que cette source de l'or jadis si abondante est maintenant tarie. S 2. De l'origine des divers gisements aurifères.

DE L'on EN CALIFORNIE.

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bien difficile à admettre dès les premiers pas que l'on fait sur les placers californiens. Les filons de quartz, pour si nombreux qu'ils puissent être, apparaissent, en effet, trop peu puissants et trop peu riches pour avoir jamais pu pro-

duire par leur destruction partielle l'énorme masse d'or que doivent contenir les alluvions que l'on trouve presque continues sur une étendue de plus de 19.000 kilomètres quarrés, atteignant quelquefois comme à Deutch-Plat 85 mètres de puissance.

D'ailleurs, une des conséquences de ce mode de formation des alluvions aurifères serait une très-grande prédominance des galets de quartz au milieu des terres aurifères ; car on ne connaît pas à l'or des filons de Californie d'autres groupes que le quartz, et cette roche mieux que toute autre aurait résisté au phénomène qui arrachait ainsi le métal à son site primitif. Or cette prédominance des galets quart-

zeux est loin d'être absolue, dans les placers du nord notamment, la richesse des chantiers n'est nullement en rapport avec l'abondance des débris de quartz au milieu des graviers, et dans le comté de Mariposa à Agua-Fria et dans les vallons compris entre Bear-Valley et Mariposa, j'ai

vu des placers extrêmement riches, où un galet de quartz était une rareté. L'abondance de l'or dans ces derniers placers appellerait donc à elle seule une explication autre que celle tirée de la destruction des filons de quartz. J'ai eu l'occasion d'observer certains faits qui me parais-

sent de nature à jeter quelque jour sur cette question. Je Il suit de ce qui précède que les minerais d'or exploités en Californie se présentent sous deux formes différentes principales, savoir : 10 en filons ; 2° en alluvions. Les minerais en filons ne diffèrent en rien des autres minerais métallifères, et pour ce qui est des minerais en alluvions, on s'est généralement accordé à les considérer comme le produit de la destruction des filons. Cette explication de l'origine des sables aurifères paraît

vais les exposer dans ce qui va suivre. L'un de ces faits est la présence de l'or dans les sécrétions

siliceuses de sources thermales actuelles que l'on trouve dans la vallée de Steamboat au nord de Wash-Lake. Ces sources sont situées au pied de l'escarpement oriental de la Nevada à 1.56o mètres au-dessus du niveau de la mer. En ce point le sol a été fracturé, il présente aujourd'hui plusieurs crevasses rectilignes et parallèles parcourues par

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