Annales des Mines (1863, série 6, volume 3)
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DL' GISEMENT ET DE L'EXPLOITATION
DE L'OR EN CALIFORNIE.
des eaux thermales, ou simplement par de la vapeur d'eau, Un premier groupe de crevasses du côté de l'est, comprend cinq fentes principales orientées en lignes droites N. 6° 0. ouvertes sur 1.200 mètres de long, et toutes comprises dans une bande de terrain large d'environ 2 oo mètres. Trois de ces fentes ABC (Pl. XII, fig. 2), séparées l'une de l'autre par un intervalle de 15 à 2o mètres, ont une épaisseur d'environ orn,5o. Elles sont reliées entre elles par des fentes plus étroites qui coupent les premières sous des angles peu différents de 90°. Ces crevasses sont remplies d'eau bouillante; pendant l'hiver l'eau déborde et s'écoule, pendant l'été elle n'arrive pas au dehors, mais on l'entend en ébullition à une petite profondeur ; les parois de ces crevasses sont tapissées de concrétions siliceuses.
mais elles dégagent encore de la vapeur d'eau en plusieurs points de leur parcours. Cette nouvelle fracture du sol commence au point M par un grand nombre de fissures qui convergent bientôt toutes en une seule crevasse ouverte sur plus de i mètre de large et sur plus de 2.000 mètres de longueur. Du côté du nord cette large fracture est encore ouverte sur a ou 2 mètres de profondeur ; au delà, elle est remplie ou obstruée par des concrétions siliceuses; du côté du sud ces concrétions ne sont pas restées comprises dans la fente souterraine ; elles se sont épanchées au dehors de la surface du sol, s'accumu-
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Sur la plus orientale de ces lignes de fracture, on remarque cinq centres d'éruptions plus actives où l'eau thermale toujours projetée au dehors s'élève en ébullition à la hauteur de 7 ou 8 pieds. Ces eaux sont alcalines, et contiennent principalement du carbonate et du sulfate de soude.
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lant sous des épaisseurs de 2 et 5 mètres tout le long de la crevasse, et s'étendant quelquefois jusqu'à 15 et 20 mètres des deux côtés de ses bords. Ces dépôts sont exclusivement siliceux.
La silice se présente ici sous forme d'une roche com-
anhydre ; la silice et cet oxyde rouge forment une masse
pacte dont quelques blocs arrivent à un volume de plus de o mètres cubes, et qui est formée par un mélange de quartz identique au quartz des filons ordinaires, de silex, de calcédoine plus ou moins rubanée, mêlées de quelques nodules d'hyalite. Cette roche siliceuse est métallifère; outre l'oxyde de fer rouge qui la pénètre presque toujours, on y trouve aussi, mais en très-petite quantité de l'oxyde de manga-
cristalline de structure spongieuse âpre au toucher, disposée
nèse, de la pyrite de fer, de la pyrite de cuivre, et enfin
par tranches parallèles. Tous ces dépôts accumulés tout autour des points d'émergence y circonscrivent de petits bassins circulaires dont les bords vont toujours en s'élevant, l'eau déborde au dehors et continue à accumuler ses dépôts tout autour du bassin d'où elle découle sous forme
de l'or métallique. Ce demies. métal apparaît sous la forme de paillettes douées de l'éclat métallique et solubles dans
Elles dégagent aussi en certains points de l'hydrogène sulfuré. En arrivant au jour elles laissent déposer du soufre,
de la silice et de l'oxyde de fer à l'état d'oxyde rouge
le mercure. Ces eaux chaudes de Steamboat Valley mettent ainsi sous
se présentent à leur émergence comme de petits volcans d'eau bouillante.
les yeux, en ce qui touche les filons de quartz et d'or, une sorte de vérification expérimentale de la théorie, qui considère une certaine classe de gîtes métallifères comme des dépôts opérés par des eaux minérales dans les fissures qu'elles
Un deuxième système de fentes se rapportant à la même
parcouraient (*); elles établissent encore la relation qui
de monticules coniques, de sorte que ces sources thermales
origine s'observe à 1. 5oo mètres à l'ouest du premier. Celles-ci ne sont plus parcourues par les eaux thermales,
(") Notes sur les émanations volcaniques et métallifères; par M. Élie de Beaumont.