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DU GISEMENT ET DE L'EXPLOITATION

Les sources thermales se rattachent ainsi par ces relations de gisements à l'éruption de cette roche, elles apparaissent comme la dernière manifestation des forces souterraines qui ont successivement bouleversé cette contrée. Quoi qu'il en soit, du mode de formation de ces sources et des réactions par lesquelles l'eau peut ainsi dissoudre et laisser ensuite précipiter la silice et les métaux qu'on y trouve, on peut dire que le phénomène se réduit à la formation sur place de roches de quartz, et au départ d'alcalis entraînés en dissolution dans l'eau. Si l'on rapproche maintenant les filons de quartz sans nombre qui affleurent sur les collines de ces hauts plateaux à l'est de la Nevada, des sels alcalins qui viennent effleurer sur le sol des plaines, et qui saturent certains lacs et certains cours d'eau, on aura les deux termes d'un vaste phénomène que les sources de Steamboat laissent peu de peine à reconstituer. Les quartz des collines et les alcalis des plaines ne sont alors que les deux produits de sources thermales, dérivant des divers massifs éruptifs qui se sont fait jour dans la contrée. Ce rapprochement entre les filons aurifères anciens et les filons aurifères actuels de Steamboat peut d'ailleurs s'appuyer sur d'autres observations. Je me bornerai à citer celles que j'ai faites à Buddy-Placer, 8o

ioo kilomètres nord de Mono-Lake et à Gold-Hill,

6 kilomètres E. de Washoe-Lake. A Buddy-Placer (fig. 6), au milieu d'une région profon-

dément bouleversée par les trachytes et les basaltes, on trouve une bande métamorphique qui se présente comme un porphyre feldspathique profondément altéré. Des deux côtés de ces collines porphyriques on voit apparaître le trachyte, qui disparaît ensuite sous le basalte. Le trachyte est altéré, les cristaux d'amphibole qu'il renferme sont d'un rouge de fer, et la pâte de la roche est de couleur lie de vin, Du côté de l'est le basalte qui recouvre le trachyte forme un

DE L'OR EN CALIFORNIE.

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plateau horizontal d'une grande étendue, sur les bords duquel on trouve des roches bulleuses scoriacées ; du côté de l'ouest ce basalte passe à la dolérite avec néphéline et s'élève en nappes successives sous forme d'un dôme ayant près de 000 mètres de hauteur au-dessus de la vallée, et se termi-

nant par un pic cratériforme. Le terrain porphyrique a été traversé par des veines de quartz fort nombreuses, mais de très-petites épaisseurs. Ces veines n'ont, en effet, que o,o5 à o,3o de large par delà, leur course individuelle est fort irrégulière, mais leur ensemble forme bien un large filon, de 20 à 25 mètres de puissance, qui traverse le terrain de porphyre suivant la

direction nord 16° ouest. Cette direction est nettement accusée par la ligne de faîte des collines de porphyre. Les veines de quartz qui ont pénétré le terrain en ont durci la masse, qui dresse ses affleurements abruptes au-dessus des pentes arrondies de la colline.

Le quartz de ces veines est comme celui de SteamboatValley rubané, et formé de calcédoine de quartz compacte ordinaire avec géodes d'hyalite, et est généralement coloré

par l'oxyde de fer, montre rarement de la pyrite, et plus rarement encore de l'or. Cependant si l'on essaye de laver les terres ocreuses qui couvrent ces collines, on y trouve toujours de l'or. Près du sommet cet or est en poudre extrêmement fine, mais si l'on descend plus près de la vallée, les paillettes d'or deviennent plus lourdes, en même temps

que l'épaisseur du dépôt aurifère augmente et arrive à atteindre au niveau de la plaine 5 mètres vers l'est et 8 mètres à l'ouest. La partie la plus riche de ce dépôt est la partie la plus profonde ; elle est formée d'argile maigre où l'on trouve en très-grande abondance des cristaux et des fragments de quartz à arêtes vives. Ces terres aurifères du sommet à la base de la colline, ne contiennent aucun débris roulés, tous les graviers qu'on y trouve sont anguleux et proviennent de la roche sous-jacente. L'origine de ce dépôt Tolu III, 1863. 28