Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1863, série 6, volume 3)

DU GISEMENT ET DE L'EXPLOITATION

DE L'OR EN CALIFORNIE.

fissures ouvertes par le soulèvement même de la roche éruptive , elles y produisirent par leurs incrustations les filons de quartz aurifère. En se répandant à la surface du sol, au sein des eaux qui le recouvraient par place, et au milieu desquelles se déposait le terrain diluvien, elles enrichirent ce terrain y formant ces dépôts de graviers au-

été pris non loin d'un pointement dioritique sur les collines voisines de ces placers où j'avais vu exploiter l'or en abondance au milieu de terres ne contenant presque pas de débris de quartz. Trois échantillons différents ont été analysés. L'un d'eux de couleur rougeâtre était friable, pénétré d'oxyde de fer. L'autre de couleur jaunâtre était plus compacte, feuilleté par de minces lamelles d'amphibole verte. Le troisième de couleur bleuâtre avait une structure cris-

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rifères qui livrent aujourd'hui de si grandes quantités d'or. Plus tard, après l'apparition des basaltes de nouvelles érosions remaniant en partie les premiers dépôts aurifères, entraînèrent leurs débris au bas des vallées actuelles, formant ces nouveaux terrains aurifères que j'ai désignés par le nom d'alluvions aurifères modernes. Après ces érosions postérieures aux basaltes et sous l'empire des causes actuelles, l'or continua à former de nouveaux

dépôts. L'atmosphère altérait et désagrégeait les terres aurifères. Les eaux les entraînaient emportant les sables et laissant l'or qui sous cette action incessante descendait vers la ligne d'écoulement des eaux. Ce travail des agents atmosphériques actuels, presque insignifiant lorsqu'il s'attaquait aux roches de quartz, devenait au contraire très-puissant lorsqu'il agissait sur les terrains d'alluvion. C'était alors un véritable travail d'enrichissement de minerais d'or déjà broyés, et c'est ainsi que se concentrèrent dans le lit de toutes les ri-

vières ces masses d'or que la Californie put tout d'un coup et presque sans travail jeter dans la circulation. Si cette hypothèse d'une émanation siliceuse et aurifère

dérivant des diorites est l'expression réelle des faits, on devait penser que ces émanations auraient pénétré les terrains anciens y produisant une sorte de métamorphisme dont on devrait retrouver la trace ; cette remarque a été confirmée par l'expérience : j'ai reconnu en effet que sous l'influence des diorites éruptives, certains schistes sont devenus aurifères. Les schistes où j'ai ainsi constaté la présence de l'or proviennent des environs de Mariposa ou de Bear--Valley, ils ont

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talline prononcée, était encore plus chargé d'amphibole disséminée dans la pâte même de la roche. La litharge qui servait de fondant contenait o,00 1 d'argent sans aucune trace d'or. Les essais ont été comme suit i^ schiste rougeâtre,1 argent et or = 0,0,6 or --- 0,0,Lt aux ,00 grammes. o Schiste jaunâtre, argent et or =0,008 aux 100 grammes

3° Schiste bleuâtre, aux 100 grammes.

or

0,003

argent et or =0,005 or =_- 0,001 1/2

Ces derniers résultats me semblent être une confirmation

importante des explications que j'ai données dans ce qui précède sur l'origine de l'or en Californie.

(La suite prochainement.)