Annales des Mines (1863, série 6, volume 4)
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FABRICATION DU COKE
EN BELGIQUE ET EN PRUSSE.
reçoit en dernier lieu l'impression de la chaleur. 11 arrive de cette façon que le départ des gaz ne peut facilement se faire et que le fendillement devient plus répété et plus irré-
J'ai déjà dit combien, Chargement et déchargement. dans certains fours auxquels on a donné une longueur trop
gulier. Relation des fours entre eux.
Cheminées.
Nous mon-
trerons à propos des fours Fromont, l'inconvénient qu'il y a à faire passer dans un four les produits de la distillation d'un autre. On peut voir immédiatement que l'on aura dans tous les cas le désavantage d'obtenir par ce moyen deux qualités différentes de coke. Dans le plus grand nombre des fours du bassin de Charleroi, les flammes d'un four servent à en chauffer un autre, soit le vis-à-vis, soit le voisin. C'est là en principe une mauvaise disposition, car si l'on a à
faire une réparation quelconque à l'un des fours, celui qu'il chauffe ne marchera plus convenablement et en fera souffrir un autre et ainsi de suite. D'ailleurs celui qui chauffait le premier devant être arrêté pour que l'on puisse pénétrer dans celui-ci, fera souffrir l'autre série, et tout le massif devra ainsi être arrêté si la réparation est longue à faire. Il résulte de là que les flammes d'un four ne doivent être absolument employées qu'à chauffer sa sole et ses propres parois. Dans ce cas encore, les voisins souffriront légèrement, mais l'inconvénient sera beaucoup moindre et pourra même être insensible. Toutefois si l'on est astreint à avoir au moment du chargement une température trèsélevée comme lorsque l'on traite des houilles maigres, il faudra renoncer à l'indépendance des fours et s'arranger de façon que dans les carneaux du four qu'on charge passent les gaz d'un four en pleine cuisson. On peut dire d'une manière générale que l'emploi d'une grande cheminée unique pour un massif de fours est mauvais surtout lorsque l'on cuit des houilles peu grasses ; il en résulte en effet que lorsqu'on décharge un four, le tirage qui s'y établit est trop fort et le refroidit trop rapidement. Chaque cheminée doit être munie d'un registre réglant le tirage.
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grande, le déchargement au crochet est pénible et difficile. Il a en général l'inconvénient de coûter beaucoup de main-d'oeuvre en raison du nombre et du choix des ouvriers, et de durer très-longtemps, ce qui occasionne une
perte de temps et un déchet de coke par l'effet du libre accès de l'air sur la masse de combustible. Le déchargement à la mécanique coûte moins de main - d'oeuvre et dure beaucoup moins ; les désavantages qu'il présente consistent dans le déchet de coke produit par le courant d'air qui s'établit entre les deux ouvertures, et dans les accidents qui arrivent si la masse poussée au cabestan rencontre une résistance provenant d'un accolement contre les parois et, s'amoncelant sous la poussée du refouleur, vient à peser contre la voûte ou les murs latéraux. Ce dernier cas ne se présente que très-rarement et peut être évité par une surveillance attentive; le déchet de coke est très-peu de chose en raison du peu de durée de l'opération. Le chargement se fait dans la plupart des fours que nous avons vus par la porte ou par les deux portes. Quelques-uns seulement étaient munis d'ouvertures supérieures au-dessus desquelles circulaient des wagons à fond mobile. Ce chargement par
trémies est naturellement plus rapide et par conséquent plus avantageux. Extinction du coke.
L'extinction du coke sorti du four se fait à l'eau, au fraisis ou au sable ; ce dernier mode doit être rejeté comme salissant trop le combustible. Le second a, à un degré moindre, le même inconvénient et demande du reste beaucoup de temps. Il faut donc préférer l'extinction à l'eau. Elle se fait, soit en jetant sur la masse des seaux d'eau puisée dans des réservoirs alignés devant le massif, soit en dirigeant sur le coke un jet d'eau au moyen de tuyaux en cuir adaptés de distance en distance sur une conduite parallèle au massif où