Annales des Mines (1863, série 6, volume 4)
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FABRICATION DU COKE
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Fours à une porte de forme prismatique.
EN 1IEW1QUE ET EN PRUSSE.
Tous les fours
de cette nature que nous avons pu voir, à l'exception des fours Eaton, que l'on vient d'installer tout récemment dans le bassin de Mons, sont à parois et à sole chauffées. On n'y cuit que des houilles moyennement grasses. Nous décrirons d'abord le système de M. Fromont qui s'est appliqué à faciliter les manoeuvres dans l'appareil dont l'idée première appartenait à MM. Lambert et Dupret, tout en cherchant à y perfectionner le chauffage de la sole et des parois. Fours Fromont fig. 1 à 4 Pl. I. Les fours Fromont, appliqués tout d'abord dans le bassin de Charleroi, étaient,
il y a quelques années, fort répandus en Belgique, où ils jouissaient d'une grande réputation pour la cuisson des houilles demi-grasses, ou de mélanges correspondan t à cette qualité. On les trouvait aussi dans la Ruhr et en particulier à Borbeck, près Essen, dans l'usine appartenant à la société du Phoenix. Les inconvénients très-graves qu'ils présentent, et que nous signalerons après les avoir décrits, les ont actuellement fait disparaître presque partout. Nous ne sachions pas qu'il en existe encore ailleurs qu'à de Châtelineau dont M. Fromont a été directeur jusqu'en juillet 1858, et où il en avait fait construire go suffisant à peu près à l'entretien des six hauts fourneaux. Aujourd'hui il n'en reste plus qu'un massif de 12, qui est en très-mauvais état, et que l'on doit faire disparaître prochainement pour le remplacer par des fours à deux portes du système Smet.
Le massif est à deux étages, l'un des étages ayant les portes de ses fours de l'un des côtés et l'autre de l'autre. La houille est chargée dans les deux compartiments superposés A et B. Les gaz de la charge A se répandent en mon-
tant par les carneaux C parmi ceux de la charge B, et le mélange descend ensuite par les carneaux latéraux D et les carneaux d situés dans la paroi postérieure, sous la sole du four inférieur. Là il circule successivement dans les galeries
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E et ; il parcourt ensuite les deux galeries latérales G et H et se rend enfin à la cheminée. On voit que de cette manière les deux compartiments latéraux sont parfaitement chauffés par leur sole et par leurs parois.
Les portes qui sont en fer et garnies à l'intérieur de Briques réfractaires sont hermétiquement lutées et ne présentent aucune ouverture ; quatres ouvertures pratiquées
sous chacune des portes et que l'on peut fermer plus ou moins au moyen de briques servent à introduire dans les carneaux l'air nécessaire à la combustion des gaz. Si tout restait dans ces conditions pendant l'opération, on aurait ainsi une calcination en vase clos avec un chauffage assez convenable de toutes les parois ; mais il arrive toujours que le lut des portes ou la maçonnerie elle-même se fissure en sorte qu'il est impossible de considérer les fours Fromont autrement que comme des fours avec accès d'air. A. la partie supérieure du massif, dans la maçonnerie ordinaire qui protège les fours, et dans des cavités ménagées sous les galeries qui chauffent la sole inférieure sont des lits de briques grossièrement concassées destinés à empêcher la déperdition de chaleur et en même temps à permettre un certain jeu aux constructions. Aux extrémités du massif sont ménagées des épaisseurs de im,5o de maçonnerie ordinaire destinées à le protéger contre les mouvements dans le sens longitudinal. Il est facile de voir sur les dessins que la batterie est partagée en un certain nombre de systèmes de deux fours, et qu'il n'y a rien à changer à ceux des extrémités pour que le chauffage de leurs parois se fasse bien. Chacun de ces systèmes est isolé de son voisin, ce qui est un grand avantage dans le cas où l'on a à effectuer une réparation dans l'un d'eux.
Il est très-facile d'installer sur un massif Fromont une chaudière horizontale. Nous montrons (fig. 5, Pl. I) la construction adoptée à Châtelineau, où l'on a calculé que chaque