Annales des Mines (1863, série 6, volume 4)
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RAPPORT AU MINISTRE SUR LA MACHINE
Tel est le principe. Il a été proposé par d'autres personnes, par MM. Larpant et Gouin entre autres. La commission n'a
pas à s'occuper de la question de priorité. Elle doit dire seulement que l'idée du balancier oscillant a été présentée à un de ses membres par M. Rarchaert, dès l'année 1855. Si d'ailleurs l'idée fondamentale est commune aux trois solutions, celle de M. Barchaert se distingue par des détails ingénieux qui lui appartiennent sans contestation. L'exposé présenté par l'inventeur (*) nous dispense de reproduire dans ce rapport la description du mécanisme. Il paraît cependant nécessaire d'insister ici sur quelques points essentiels pour l'intelligence de ses fonctions. L'arbre horizontal MN (Pl. Y, fig. 1), qui porte les balanciers, a pour chaque figure du système une position rigoureusement déterminée. Il doit, en effet, passer par le point de concours des essieux extrêmes ab, cd, et partager constamment leur angle en deux parties égales. A cet effet, il peut osciller horizontalement autour de la cheville ouvrière I
qui relie les deux trains ; et les deux supports a. , solidaires avec lui, se prêtent à ces mouvements, par suite du jeu de leurs portées sur les essieux ab, cd, sur lesquels il s'appuient (fig.
1).
Mais pour que l'arbre MN, dont le milieu seul est et peut être fixe, offre aux leviers oscillants, qui emboîtent ses extrémités, le point d'appui nécessaire à la transmission de l'effort d'une bielle t à l'autre t' (fig. '2), il faut évidemment que cet arbre soit .constamment maintenu en équilibre autour de son milieu par la symétrie des forces appliquées à ses deux extrémités. Chacune de celles-ci doit, en effet, dans chaque état du système correspondant 4 un rayon de courbure déterminé, se comporter comme un point
fixe : condition qui ne peut être réalisée que par la symétrie des forces qui sollicitent ces deux points. (*) Voir son mémoire à la suite de ce rapport.
A 'DOUZE ROUES COUPLÉES DE M. HARCHAERT.
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De là la nécessité de caler, sur le dernier essieu du premier groupe, et sur le premier essieu du second, les manivelles, de droite et de gauche parallèlement (fig. 3) au lieu de les caler à 90°, comme cela se fait ordinairement. La condition de symétrie des efforts sur l'axe MN est alors remplie, mais au prix d'une conséquence inadmissible, l'apparition des points morts.
Pour y échapper, M. Rarchaert double tout le sys-
tème de connexion.cles deux essieux extrêmes : manivelles,
bielles, leviers oscillants, en plaçant, cela va sans dire, le second système de manivelle à angle droit sur le premier. Il faut pour cela prolonger les mannetons par un double coude, disposition semblable à celle qui a été appliquée déjà (mais seulement pour la distribution, c'est-à-dire pour fa transmission d'efforts beaucoup moindres), par exemple dans les machines Crampton. Les pièces ajoutées en vue des points morts à franchir sont indiquées par le tracé pointillé sur la fig. 5, dans laquelle le premier système des manivelles est supposé horizontal, et par suite le second vertical, 5es axes se projetant dès lors sur ceux des essieux. M. Rarchaert a fort bien vu, d'ailleurs, que si le double système de connexion est nécessaire entre les deux essieux extrêmes, on peut parfaitement se dispenser de l'étendre aux autres essieux constituant chacun des groupes. Pour ceux-ci, des manivelles simples, calées à droite et à gauche, 90° l'une de l'autre, suffisent, à condition d'opérer convenablement la liaison entre les doubles manivelles du premier essieu et les manivelles simples du second. Tout Partifice consiste à placer la bielle d'accouplement, d'un côté sur la manivelle appartenant à un système, et de l'autre sur la manivelle appartenant au système rectangulaire.
La fig. 4 représente (tracé Pointillé) cette disposition qui n'entraîne, comme on le voit, qu'une conséquence sans aucune gravité d'ailleurs : c'est que les manivelles N, N'