Annales des Mines (1863, série 6, volume 4)
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APPLICATION DU SYSTÈME DE M. RARCHAERT, ETC.
LOCOMOTIVE ARTICULÉE A DOUZE ROUES COUPLÉES.
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estimant les 3.000 kil, de surplus à 2i, IO, ce serait donc une dépense
de 6.300 francs à ajouter à 115.000 francs. Enfin nous observerons que le système de M. Rarchaert ne présente un caractère d'utilité actuelle que pour les tracés en montagne et n'a aucune opportunité pour la plupart des lignes françaises, par exemple la ligne de l'Est, dont les plus fortes rampes ne dépassent guère 12 millimètres, et encore sur des parties de lignes appartenant à des embranchements secondaires. Toutes les ma-
chines à marchandises, celles à huit roues couplées comme les autres, ont une adhérence qui est parfaitement en rapport avec leur puissance; elles n'ont pas besoin de plus de flexibilité pour passer dans les courbes qu'elles parcourent. La machine à douze essieux accouplés avec une chaudière équivalente à celle des Engerth, comme il a été dit, ne traînerait probablement pas une charge plus forte que l'ancienne Engerth , aujourd'hui découplée, et à quatre essieux seulement. La solution du problème proposé par M. Rarchaert est sans doute
très-intéressante au point de vue général de l'étude des chemins de fer en pays de montagne; mais, pour la compagnie des chemins de fer de l'Est en particulier, elle est sans intérêt, dans la limite de puissance reconnue comme actuellement suffisante pour les plus fortes machines.
MÉMOIRE SUR UNE LOCOMOTIVE ARTICULÉE A DOUZE ROUES COUPLÉES PROPOSÉE
POUR L'EXPLOITATION DES CHEMINS DE FER A FORTES RAMPES ET À PETITES COURBES.
Par
M. LUCIEN
RARCHAERT.
Si les chemins de fer peuvent aujourd'hui opérer en grandes « masses, et, par suite, à bas prix, le transport des grosses mare chandises, le mener de front avec un énorme mouvement de voyageurs, enlever aux routes et disputer aux canaux leur ellentèle ordinaire, développer largement leur influence vivifiante et « proportionner leur puissance de trafic à l'activité qu'ils tendent . à imprimer à la circulation, ils le doivent aux progrès inespérés de la force des locomotives. » Mais ce progrès ne réagit pas d'une manière moins profonde,
dans certains cas, sur les conditions mêmes de l'établissement des chemins de fer, que sur le développement de leur trafic « grâce à lui, ils deviennent moins onéreux dans les contrées accidentées; ils deviennent possibles dans les circonstances qui les repoussaient absolument il y a peu d'années encore, ou ne les . admettaient qu'a condition de renoncer au mode de traction ordinaire. Le constructeur de machines a ainsi étendu et simplifié en même temps la tâche de l'ingénieur et allégé les charges imposées à la fortune publique; chaque jour les exigences de tracé deviennent moins impérieuses, elles se plient aux conditions les « plus difficiles, et, comme les canaux à point de partage, les chemins de fer franchissent des obstacles qui semblaient insurmontables pour eux. »
Les lignes qui précèdent sont extraites du mémoire publié par M. Couche en 1852, et intitulé Des progrès des machines locomotives
et de leur influence sur les conditions d'établissement des chemins de fer (*).
L'auteur, en écrivant ce mémoire, s'était donné pour but de rendre saillante l'influence que les progrès des locomotives avaient déjà exercée sur la question de l'établissement à bon marché des Annales des mines,
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série, iorne I.
1852, page
553'