Annales des Mines (1863, série 6, volume 4)
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MÉMOIRE SUR LES PÉTROLES DU CANADA..
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MÉMOIRE SUR LES PÉTROLES DU CANADA,
Par M, GAULDRÉE-BOILEAU, ingénieur des mines consul de France au Canada (").
Une excursion que j'ai faite récemment dans le district d'Enniskillen m'a permis de constater l'exactitude des indications contenues dans un précédent mémoire, sur les sources de pétrole du Haut-Canada. 11 n'y avait rien d'exagéré dans les renseignements concernant le nombre des puits, l'abondance de l'huile minérale
qui en sortait, et l'importance que ce nouvel article d'échange paraissait appelé à prendre sur les marchés du Boyaume-Uni. Les flowing wells , ou
puits à écoulement continu, se sont multipliés
pendant les six derniers mois avec une rapidité dont les gisements de Pennsylvanie n'ont pas fourni d'exemple, et la réputation du pétrole s'est assez bien établie en Angleterre pour qu'une société d'exploitation s'y soit fondée, qu'elle ait levé un capital considérable et qu'elle ait envoyé des agents dans le haut-Canada pour y faire des achats de terrain. La station du Great Western (chemin de fer qui traverse dans toute sa longueur la péninsule du Canada-Ouest) à laquelle aboutissent maintenant les huiles du district d'Enniskillen , s'appelle
Wyoming; elle s'annonce d'assez loin par l'odeur pénétrante et presque intolérable au premier abord, qui s'échappe des vastes réservoirs où le pétrole est accumulé. Cette odeur est un des inconvénients de l'huile minérale du Haut-Canada : l'huile de Pennsylvanie ne l'a pas au même degré; aussi trouve-t-elle à se vendre en Angleterre plus avantageusement que l'autre; la différence actuelle de prix est de 6 ou 7 livres sterling la tonne. Un planck rond relie Wyoming à OU Springs, où, comme le nom É,
(') Extrait d'un rapport adressé, à la date du 15 novembre 1862, à Al. le ministre des affaires étrangères.