Annales des Mines (1863, série 6, volume 4)
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FOYER FUMIVORE DE M. PALAZOT.
FOYER FUMIVORE DE M. PALAZOT.
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Il n'y a assurément là aucun principe nouveau. Dès l'année /855, dans un mémoire inséré au tome III de la 5* série des Annales des mines, M. l'ingénieur Lefroy a parfaiteRAPPORT SUR LE FOYER FUMIVORE DE M. PALAZOT. Par N. GALLON, ingénieur en chef des mines.
Par dépêche en date du 17 septembre dernier, M. le ministre m'a fait l'honneur de me renvoyer un dossier relatif à un appareil fumivore inventé par le sieur Palazot, de Bordeaux, me demandant
d'étudier cet appareil, de suivre les expériences dont il pourrait être l'objet et d'en consigner les résultats, avec mes observations et conclusions, dans un l'apport destiné à être placé ensuite sous les yeux de la commission centrale des machines à vapeur. L'appareil dont il s'agit a été déjà soumis à cette commission, et dans sa séance du i5 mars 186z, elle a exprimé l'avis que sans recommander officiellement dans les divers centres manufacturiers l'emploi de cet appareil, il y aurait lieu de le porter à la connaissance du public, en insérant dans les Annales des mines et des ponts et chaussées une notice où seraient résumées les observations et les expériences dont il avait jusqu'alors été l'objet. Cette notice a été en effet rédigée par M. Linder, ingénieur des mines en résidence à Bordeaux, et elle est comprise au dossier qui a été transmis. Elle décrit l'appareil Palazot, sous les deux formes principales qui lui ont été données ; et cette circonstance me dis-
pense d'entrer ici à ce sujet dans des détails descriptifs qui ne seraient qu'une répétition du travail de M. Linder, Je rappellerai seulement que l'appareil repose sur un double principe : 1" Introduction d'une masse d'air supplémentaire qui vient se mêler aux gaz fumeux s'élevant de la griffe du foyer et en déterminer la combustion
2° Combustion rendue plus prompte et plus complète, en opérant le mélange des gaz et de l'air dans une enceinte à une haute température.
ment précisé le rôle de ces additions d'air, soit à la température ordinaire, soit préalablement échauffé ; il a montré qu'elles devaient être intermittentes et variables d'un instant à l'autre, sous peine de ne point réaliser une fumivorité satisfaisante, et en outre de refroidir le fourneau au lieu d'en élever la température.
Il a établi également qu'alors même que la combustion a lieu
avec fumée, une partie de l'oxygène de l'air reste inutilisé, soit parce que la température n'est pas assez élevée, soit parce que le mélange de l'air et des gaz est imparfait ; il en a conclu avec raison qu'au-delà du point où la masse d'air additionnelle est introduite, au
sortir du foyer, il fallait un étranglement pour produire un remous et compléter le mélange des gaz, et, que comme conséquence utile on obtenait en ce point une augmentation de température. Enfin, il ne s'est pas borné aux indications théoriques ; il les a pratiquement réalisées dans un four, dont la fumivorité était complète, lorsque les registres d'admission d'air étaient manoeuvrés avec intelligence.
C'est là évidemment tout le système Palazot. Depuis /855, la question de fumivorité a été l'objet de nombreux travaux ; soit en France, soit à l'étranger. On peut consulter à ce sujet les procès-verbaux de l'enquête faite en Angleterre par la chambre des communes, un rapport présenté par M. Combes à la
commission centrale des machines à vapeur, dans la séance du 3 juillet 1846, concernant une série d'expériences sur les moyens de brûler ou de prévenir la fumée (Annales des mines, Lt* série, tome XI), enfin diverses notices insérées soit dans les Annales des mines, soit dans d'autres recueils scientifiques ou technologiques. Ces documents présentent une multitude de dispositions, qui résolvent plus ou moins la question de fumivorité, selon qu'elles satisfont plus ou moins à l'ensemble des conditions formulées d'une manière très-nette et très-complète par M. Lefroy. Le rapport du 5 juillet 18/t6 indique dans les termes suivants un moyen simple de prévenir la formation de la fumée applicable aux fourneaux munis d'un tirage suffisant : u Deux conduits déboucheraient à /5 ou zo centimètres de dis-
tance en arrière de la grille, de façon à ce que les courants d'air « jaillissent, en face l'un de l'autre, dans le conduit des gaz infé« rieur à la chaudière, suivant des directions opposées perpencli« culaires au courant gazeux.