Annales des Mines (1863, série 6, volume 4)
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ÉTUDES SUR L'ACIER.
ÉTUDES SUR L'ACIER.
refondue, la fusion consomme environ Go p. loo du poids de la fonte en houille : par conséquent, même dans le cas le plus défavorable, il suffit d'une partie de combustible, houille ou équivalent, en employant l'appareil Bessemer,
satisfaction idéale de cette tendance que je ne fais que constater. En moins d'une heure, la fonte liquide peut passer à l'état de produit étiré propre à être livré au commerce. Les procédés de cémentation suivie de fusion exigent des semaines entières pour arriver au même résultat. La fonderie dite au petit creuset donne couramment des lingots de 2 0 à 40, par exception déjà des lingots de 100 kilogrammes. On n'y obtient que par de véritables
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pour remplacer les 6 ou 7 parties de combustible évaluées en houille, qui sont toujours exigées par les autres méthodes pour arriver au produit comparable. Il y a donc toujours en faveur du traitement Bessemer une économie de 5/6 ou de 6/7 de combustible. La main-d'oeuvre, la consommation de terre réfractaire, l'entretien de la machine, donnent lieu à des frais peu élevés dont on peut se faire facilement une idée. Pour l'arsenal de Woolwich, M. Bessemer évalue le prix de revient de son acier
à 162 francs la tonne, en employant des fontes de 89 à 91 francs la tonne. Il y a lieu d'admettre ces prix de revient publiés, en les faisant varier pour les divers pays avec les données qui leur sont particulières. En dehors de toute autre considération, la méthode Bessemer présente donc une grande économie, et cette économie porte surtout sur le combustible, ce qui est très-intéressant
pour les pays et les régions où le combustible est cher. Cette nouvelle méthode, en se développant, pourrait par suite conduire dans l'avenir à un déplacement de certaines suprématies métallurgiques. La découverte de M. Bessemer a un caractère particulier d'opportunité. Jamais méthode n'est arrivée dans des circonstances plus favorables à son développement. La période industrielle que nous traversons réclame la satisfaction de ses besoins d'une manière impérieuse et immédiate : dans ses nouvelles applications de l'acier, elle paraît disposée à sacrifier volontiers la recherche de la supériorité et de la perfection à l'emploi prompt et facile par masses illimitées. La tendance à économiser le temps est exagérée parfois jusqu'à conduire à sacrifier cet élément si souvent indispensable. En métallurgie, la méthode qui m'occupe apporte donc la
tours de force des lingots de plusieurs milliers de kilogrammes, et l'on se fait difficilement une idée de la peine que l'on éprouve pour réaliser ces impossibilités. Les convertisseurs, suivant leurs dimensions, peuvent donner par opération le produit fondu par masse de 1. 000, 2.000, justiu' à 5. o o kilogrammes.
Les appareils connus permettent d'espérer le succès
d'autres plus puissants encore. Si l'on réunit le produit de plusieurs convertisseurs ( ce qui sera toujours délicat au point de vue de l'uniformité des masses, par suite de la difficulté que présente toujours le mélange intime des liquides ; mais ne donne lieu, en somme, qu'à une difficulté de même
ordre que celle qu'on retrouve dans la réunion de l'acier provenant de plusieurs creusets, pour la coulée d'une même pièce), on peut arriver à des masses dont la limite n'est pas encore assignable. Le produit s'obtient par des réactions chimiques. Toutes les manoeuvres à exécuter pendant l'opération peuvent être faites par des machines à vapeur ou hydrauliques, sans autre intervention que celle d'un opérateur habile. L'homme, dans cette méthode, observe, juge et dirige ; il est vrai que par compensation elle exige un opérateur doué d'une certaine habileté. Cela constitue toutefois une bien grande différence avec le travail physique si pénible des fours à puddler et des fonderies. La question des masses est abordée, comme au haut fourneau, au moyen des actions calorifiques ; l'appel à la