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combustibles impurs, on serait tenté de chercher le progrès de la métallurgie en engageant dans l'intérieur d'un vase les minerais mélangés des seuls réactifs, et en chauffant ce vase extérieurement. La distinction des rôles est alors bien nette, et l'on n'a plus à craindre les effets des combustibles: mais on se trouve en présence de difficultés nouvelles

l'imperméabilité des vases par la chaleur fait retomber sur les grandes consommations de combustibles; et, dans d'autres cas, la fusibilité de ces vases empêche d'obtenir la température nécessaire à certaines réactions, et particulièrement à la séparation des gangues au moyen de la fusion. Je ne traite ici la question que d'une manière générale. Le principe de la division des actions chimiques en opérations distinctes, et en acceptant le contact du combustible, sauf à déterminer toujours le sens de la combustion, a été aussi fécond en métallurgie que l'a été d'une manière plus générale, dans l'industrie, le principe de la division du travail, dont il n'est qu'un cas particulier. Le haut fourneau fut la première grande application de cette division des opé-

rations de la métallurgie, qui, depuis sa découverte, se distinguent en carburations et oxydations. Dans le haut fourneau, en effet, on s'efforce de faire subir au métal le maximum de l'action carburante, qui fournit le

meilleur moyen d'arriver à la séparation complète, par la fusion, des parties métalliques et des matières terreuses, toujours très-abondantes, que renferment les minerais de

fer. Le départ à la fusion a lieu, en effet, entre les métaux carburés et les gangues oxydées; en profitant d'une propriété du carbone pour protéger le fer de l'entraînement dans le laitier oxydé ; comme on profite d'une propriété du soufre pour retenir le cuivre dans les mattes en dehors des scories oxydées. Cette action se produit dans la cuve par l'intervention lente et progressive de l'oxyde de carbone gazeux sur un métal devenu poreux et demeurant solide, de telle sorte que le métal est non-seulement pro-

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duit, mais carburé, et qu'il devient ainsi capable d'échapper aux réactions des gangues au moment où la fusion

pourrait amener son entraînement par les silicates s'il était encore facilement oxydable. Tant que le combustible est

réellement en contact du minerai ou du métal, le sens de la combustion est assuré de manière à favoriser l'action carburante; mais par une solution des plus heureuses, on peut accepter dans le même appareil le maximum d'effet calorifique du carbone, malgré la présence de l'oxygène et la

production de l'acide carbonique, parce que le métal traverse la zone devant les tuyères avec une rapidité qui lui permet de se fondre sans être modifié sensiblement par l'action oxydante. Le passage de l'état solide à l'état liquide a lieu, en effet, dans un temps très-court, tandis que les réactions chimiques exigent toujours un temps assez

long. Les gangues enlevées, on n'a plus à craindre leur présence et les réactions complexes qu'elles pourraient produire dans les opérations ultérieures.

Lorsque la température est assez élevée, on obtient un départ complet et on peut fondre les gangues sans avoir recours à la fusibilité de l'oxyde de fer, et, par suite, sans déchet sensible en fer.

Au moyen du haut fourneau, acceptant l'action du carbone avec toute sa force comme agent chimique, et tirant parti de toute sa puissance comme agent calorifique, on se débarrasse de l'oxygène minéralisateur, on arrive à un produit franche-

ment métallique déjà susceptible d'applications utiles (la fonte), et l'on profite de la haute température d'une zone restreinte pour faire disparaître les gangues. L'opération se résume donc par l'arrivée à l'état métallique et l'expulsion des gangues qui est devenue possible malgré leur abondance et leurs affinités chimiques en présence du fer, parce que ce métal se trouve protégé contre l'entraînement à l'état d'oxyde par le fait de sa combinaison avec le carbone:

tout repose donc sur la carburation qui permet en dernier