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ÉTUDES SUR L'ACIER,

lorsqu'au contraire ils sont incomplètement carbures, oxydants comme l'acide carbonique ou l'oxygène, il ne s'étire pas après refroidissement, bien qu'il s'étirât avant d'avoir été fondu. Le fer brûlé est formé de fer ordinaire combiné avec plus ou moins d'oxygène et de gaz oxydants. Les gaz oxydants peuvent d'ailleurs être toujours mélangés d'azote. Conséquences et applications pratiques.

On peut tirer certaines conséquences de la discussion qui

précède, soit pour expliquer de nouveaux faits servant à préciser des phénomènes peu connus, soit pour indiquer de nouvelles applications à tenter; je me bornerai pour le mo-

ment à une conclusion relative aux précautions que l'on doit prendre pour assurer l'étirage des produits fondus ; et à une application aux progrès dont l'appareil et le mode de traitement Bessemer pourraient être susceptibles. Dans toutes les élaborations pour acier ou fer fondu etirable, on doit veiller avec soin à ce que le produit une fois formé soit toujours enveloppé et protégé par l'oxyde de carbone, de manière à ce qu'il puisse résister à toutes les rentrées de l'oxygène : ces conditions sont ordinairement réalisées pour les aciers par le fait des méthodes suivies pour les obtenir; car l'oxyde de carbone gazeux est un de leurs éléments indispensables et constitutifs, lorsqu'ils sont liquides, et les méthodes n'ont été adoptées que parce qu'elles tiennent compte de ce phénomène. Les résultats avantageux que l'on obtient par l'addition de matières susceptibles de donner un dégagement d'oxyde de carbone, soit dans les creusets, soit dans les fours, soit même dans les lingotières par le fumage, au moment où l'acier achève de se former, se trouvent ainsi très-simplement expliqués par cette conclusion.

ÉTUDES SUR L'ACIER.

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Je vais reprendre, avec les données acquises, l'étude des divers appareils et des diverses manipulations que comporte le procédé Bessemer. Comme je l'ai dit dans la première partie, ce procédé a été employé avec un appareil fixe et avec un appareil mobile ; chacun d'eux permet, dans certains cas, de traiter la fonte par affinage complet suivi

d'addition de fonte crue, et par affinage incomplet, sans addition. La méthode permet donc quatre combinaisons différentes qu'il est intéressant d'examiner. Le mode adopté par M. Bessemer comprend le traitement à l'appareil mobile avec addition. Le même appareil peut

être également employé sans addition, lorsque la nature des fontes à élaborer le permet (les fontes de Suède ont été seules jusqu'à présent signalées comme pouvant être régulièrement traitées de cette manière). L'appareil mobile a contre lui sa mobilité, la complication au moins apparente de ses formes : il n'est pas aussi solide, je dirai même aussi grossier, que les appareils ordi-

naires de la métallurgie; il paraît donc plus exposé aux accidents et dérangements. Cela constitue un défaut, un inconvénient et donne lieu à une objection à laquelle on ne peut répondre que par l'exposé des résultats obtenus. L'appareil fixe rentre dans la forme ordinaire des cubilots, sauf la position des tuyères sous charge de métal fondu.

On peut concevoir pour lui des formes de tuyères assez simples. Cet appareil a été utilisé en Suède avec succès, en traitant sans addition les fontes exceptionnelles de ce pays.

Lorsqu'on opère ainsi sans addition de fonte, on doit arrêter l'opération au moment où l'oxyde de carbone se forme

encore en quantité suffisante pour que les gaz oxydés ne puissent exister dans la masse. On comprend qu'il est assez difficile d'opérer dans ces conditions avec une parfaite certitude. Les actions partielles sont d'ailleurs toujours d'autant plus à redouter que la masse élaborée présente toujours une fluidité plus imparfaite. ToiisEV, 1865.