Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1863, série 6, volume 4)

558

hem DE GAEENE ARGENTIFÈRE

des difficultés spéciales que présentent les mines de Vialas,

et montre combien il faut apporter de prudence dans les observations des affleurements.

Là où le filon a été observé très-riche, le terrain, cassé dans tous les sens par la rencontre d'un grand nombre de veines différentes, a présenté des facilités exceptionnelles aux réouvertures par lesquelles le minerai riche est certainement arrivé.: la puissance du minerai en ce point tout spécial n'était donc pas une preuve de la richesse du filon lui,

même, et le résultat défavorable obtenu dans les travaux souterrains est venu démontrer qu'on a eu raison de ne pas donner aux travaux de recherches un grand développement. Il reste encore à faire l'exploration du filon dans les par, ties où le terrain paraît s'être réouvert avec le plus de faci, lité, principalement du côté de la Picadiére. Cette recork,

naissance sera faite par la grande galerie à travers bancs, dite traverse du bloc, commencée au premier étage et a l'ouest; elle est dirigée vers le nord et doit être poussée jusqu'à la veine Amal. PERCEMENT DU COLOMBERT. - Les veines coupées par le

percement du Colombert ont été presque toutes explorées ou

exploitées en direction et en hauteur, et je peux présenter sur leur allure beaucoup plus de détails que sur les précédentes. Je m'efforcerai de limiter mes explications à ce qui est strictement nécessaire pour faire connaître leurs caractères principaux ; je ferai observer que la plupart de ces veines ont été mises en exploitation à des époques diffé, rentes, dans des quartiers séparés les uns des autres, à la Picadière, au mur du Bois-de,Petit, dans la montagne du Colombert, au mur du Bosviel; dans ces dernières années seulement, on est parvenu à établit. approximativement la correspondance des veines principales de ces divers quartiers. La première veine coupée par le perPremière veine.

»z VIALAS (LOZÈRE)

à16,

cernent est considérée comme stérile ; elle n'a été explorée que par une galerie d'une vingtaine de mètres vers l'ouest ; elle présente une fente, ou cassure bien nette, non remplie,

avec un brouillage des schistes au toit. Les fissures du brouillage sont remplies par du quartz, du carbonate de chaux, un peu de pyrite altérée ; de distance en distance on a rencontré des mouches' et des veines de galène argentifère. On n'a fait aucune recherche vers l'est. A l'ouest, la même veine a été reconnue par les traverses dirigées vers le nord au premier étage et par le percement de la Picadière. Dans la traverse Espérance, au mur et à une faible distance du Bois-de-Petit, la veine s'est montrée presque stérile et n'a pas paru mériter une exploration un peu suivie. Dans la quartier de la Picadière , elle a dû être plus minéralisée, car les anciens exploitants ont fait de ce côté des travaux d'abatage. On l'a exploitée dans ces dernières années par la traverse du Bloc, au premier étage; on y abat

même encore un peu de minerai au deuxième étage. La veine est peu puissante, de em,o5 à om,15, et ne donne pas du minerai assez riche pour payer les frais d'exploitation, Veine de l'Espérance.

Filon A. - Ce groupe se com-

pose de trois veines principales, une veine inclinée et deux veines verticales : elles sont écartées de 8 à io mètres l'une de l'autre au Colombert. Celle qui a été rencontrée la première par le percement est la veine inclinée : on l'a explo-

rée à l'est et à l'ouest par la galerie de l'Espérance, qui a été poussée sur une certaine longueur à l'intersection de la veine h. 5 avec un croiseur pyriteux , plongeant vers le sud, dont la direction est h. 4. A l'est, les travaux faits anciennement sont en partie éboulés, et l'exploitation ne paraît pas avoir donné beaucoup de minerai. A l'ouest, la galerie, dite de l'Espérance, est poussée jusqu'au filon du sud, mais elle est sur presque toute sa longueur en dehors de la veine h. 5. On l'a retrouvée dans plusieurs travaux, dans la traverse