Annales des Mines (1863, série 6, volume 4)
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FILONS DE GALÈNE ARGENTIFÈRE
DE VIA LAS (LOZÈRE),
traverses ont coupé les veines, le terrain schisteux est fort dur ; on peut encore espérer que dans certaines parties du quartier de la Picadière, les veines du Chat seront exploitables là où les schistes, plus tendres ou plus brisés, auront cédé plus facilement à des réouvertures. Cette espérance est justifiée par les caractères de ces mêmes veines à l'est du quatrième croiseur. Au Colombert, et depuis le premier étage jusqu'au niveau
du percement neuf, on a exploité sur une certaine étendue tantôt. l'une, tantôt l'autre des deux veines verticales ainsi que la veine inclinée. Chacune des veines aune cassure très-
nette, presque toujours peu puissante, de om,o5 à
om,25,
entièrement remplie de quartz, de carbonate de chaux et de galène, ou bien seulement tapissée de cristaux, accompagnée de veinules secondaires ou d'un brouillage dans les schistes, dont les fissures sont remplies de gangues ou de minerai. Ces brouillages diffèrent beaucoup de ceux qui constituent
le filon A; ils suivent les veines elles-mêmes dont ils ne s'écartent jamais ; ils ont été formés bien évidemment par des brisures du toit des veines. Le minerai est peu abondant et d'une richesse en argent assez médiocre dans toutes les parties où les veines ont une faible puissance. L'exploitation a donné des résultats avantageux au mur du troisième croiseur, et sur une assez grande étendue en hauteur et en direction, partout où les veilles se sont trouvées être accompagnées de veinules ou de brouillages au toit. Dans ces points, la galène à grains fins, d'une teneur en argent supérieure à 5 oo grammes aux 100 kil, de plomb, et mélangée de quartz, a un aspect bien différent de celle qui se trouve avec la gangue quartzeuse et calcaire des veines elles-mêmes. Cette galène à grains fins traverse la
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n'ont pas une grande importance et ne sont pas très-étendues, et de là est résultée une grande irrégularité dans les travaux d'exploitation. Au toit du troisième croiseitr et surtout près du deuxième croiseur et au mur du Bosviel, les veines du Chat ont eu une importance beaucoup plus grande dans les parties supérieures au premier étage. Le point le plus riche a été le mur du Bosviel; les lrastbs Villemereux ont été montés en grande partie dans ces veines depuis le deuxième étage, et ont présenté des massés énormes de minerai riche en argent; ils deviennent de moins en moins productifs, et le minerai est bien plus pyriteux à mesure que les travaux se rapprochent de la surface. Sauf la plus grande richesse, les caractères sont toujours ceux que je viens de signaler ; la seule différence entre les veines aux kasths fillemereux et les veines du Chat dans le quartier du Colombert, est la plus grande continuité, et le plus de largeur des réouvertures qui ont été remplies par la galène fortement argentifère. Dans cette partie des travaux, on a pu observer de nombreux croisements des veines métallifères h. 5 par des filons plus récents, et le passage du minerai riche dans les croiseurs : je reviendrai plus loin sur ces croisernents, qui fournissent des preuves évidentes de la postériorité de la galène argentifère, et démontrent qu'elle est arrivée dans des réouvertures qui se sont étendues jusque dans les croiseurs les plus récents. Au deuxième étage, les veines du Chat sont un peu riches seulement près du Bosviel ; elles sont inexploitables à l'ouest
du deuxième croiseur: elles sont réduites à l'état de fentes, parfaitement continues, mais d'une très-faible épaisseur, partiellement remplies et ne contenant que très-peu de mi-
gangue des veines, et par conséquent elle est venue dans ces filons postérieurement à un premier remplissage. Entre
nerai; il en est de même au troisième étage. Des explorations très-étendues ont été faites à ces deux niveaux,
le troisième et le quatrième croiseurs, les réouvertures, auxquelles il faut attribuer l'enrichissement des veines du Chat,
mais elles ont été interrompues depuis plusieurs années par suite de la stérilité de ces veines.