Annales des Mines (1863, série 6, volume 4)
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FILONS DE GALÈNE ARGENTIFÈRE
le filon des Combes. Les deux plus importants sont le premier et le deuxième croiseurs, qui se trouvent placés, au pre-
mier étage, à peu près à égale distance du Bosviel et du troisième croiseur. Ils sont presque verticaux ; ils plongent l'un vers l'est, l'autre vers l'ouest, sous un angle de 85 degrés environ. Leurs parois sont très-nettes, et ces croiseurs ne paraissent pas être accompagnés de veines secondaires; leur puissance est assez variable, mais presque toujours assez
grande, de 0,60 à 2-,25. Ils sont entièrement remplis par du quartz carié, presque blanc dans certaines parties, et ferrugineux dans les parties supérieures ; les épontes sont couvertes de schistes broyés, présentant une certaine analogie avec des salbandes d'argile presque noire ; cette gangue est généralement d'une dureté assez faible, beaucoup moindre
que celle des schistes. Les deux croiseurs coupent très-nettement les veines b. G à 7 , h. 5, h. 4 et h. 9 ; ces croisements ont été observés en plusieurs points ; les veines coupées sont rejetées sur la
droite ou sur la gauche, et presque toujours d'un très-petit nombre de mètres. Il est donc parfaitement certain que le système h. i est plus récent que ceux dont je viens de rappeler les directions ; on n'a pas encore exploré de croisements des veines h. i avec les failles h. ii, et par suite je ne saurais affirmer lequel de ces deux systèmes est le plus ancien.
Le remplissage des croiseurs h. i ne renferme pas de minerai, excepté près des croisements des veines h. ,5. En ces points on a vu plusieurs fois le minerai riche en argent passer, sans être coupé, de la veine h. 5 dans les croiseurs, et se prolonger dans ceux-ci jusqu'à une certaine distance, formant des veines bien nettement séparées du remplissage quartzeux ou ferrugineux des croiseurs. Le minerai véritablement pauvre des veines h. 5 ne se comporte pas de la même manière, il est coupé nettement par les croiseurs h. i. Il en est de même du quartz de l'h. 9. Le sulfate de
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DE YIALAS (Loz,ÉnE).
baryte des veines h. 6 a été trouvé en veinules dans les croiseurs h.
De là on peut tirer les conclusions suivantes, qui donnent des points de repère pour fixer les époques relatives des divers remplissages des filons ; le sulfate de baryte de l'h. 6, et le minerai riche en argent sont arrivés après la formation et après le remplissage des filons h. ; au contraire le minerai pauvre en argent de 1' h. 5, et le quartz de 1' h. 9 sont plus anciens que les croiseurs dirigés h. 1. Les autres croiseurs du même système, connus par leurs affleurements ou rencontrés dans les travaux, ont tout à fait les mêmes caractères que les deux précédents ; ils sont un peu moins puissants, et ne produisent dans les veines métalliques que de faibles dérangements ; ils sont nombreux
dans le quartier de la Picadière, mais aucun d'eux ne me paraît mériter une mention spéciale. Les fi-
6° SYSTÈME DES FILONS H. 3. --- N. 26° 3o' E.
lons h. 3 sont moins marqués aux affleurements que les grandes veines quartzeuses h. 8 à 9, mais ils sont tout aussi importants à étudier ; ils sont très-nombreux et présentent des caractères bien constants ; ils plongent tous vers le S.-E. , sous des angles assez variables, compris en géné-
ral entre 55 et 70 degrés. Les uns, et c'est le plus grand nombre, sont des fentes d'une faible épaisseur, mais quelques-uns ont jusqu'à 2 et 5 mètres de puissance, et sont divisés en plusieurs veines. Tous sont remplis par du quartz
carié, ferrugineux, d'une assez grande dureté, séparé des épontes, mais seulement dans les veines un peu puissantes, par des salbandes d'argile noire d'une certaine épaisseur. Les affleurements de ces filons sont marqués sur la carte par des lignes vertes ; les principaux, en allant de l'est à l'ouest, sont : le filon Cortez, le Bosviel, le troisième croiseur,
le quatrième croiseur, le bois de Petit et le filon Lorrain. FILON CORTEZ. - L'affleurement de ce filon se voit à l'est
de la montagne du Bosviel, dans un quartier où l'on n'a fait TOME IV, 1863.
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