Annales des Mines (1863, série 6, volume 4)
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ALIMENTATION DES MACI1INES LOCOMOTIVES.
ALIMENTATION DES MACHINES LOCOMOTIVES.
t'Ilion, tandis que le second n'en accusait pas à l'hydrotimètre ; et cependant le puits d'alimentation était placé aussi près que possible de la Marne, dans le talus même de la rivière (PI. VIII, fig. 1). Puits vertical en pierres sèches, enrochement s'élevant jusqu'au niveau des hautes eaux, suivant la pente du talus ; le tuyau d'aspiration a plongeait jusqu'au fond du puits. Il fallut donc admettre que, dans ce puits, l'eau de la rivière n'arrivait pas seule ; il y entrait aussi des eauk d'infiltration venant du coteau voisin et en quantité d'autant plus grande que la rivière était plus basse, ce que nous pûmes vérifier par l'analyse; l'écart trouvé entre les deux chiffres représentant le degré était maximum au moment de l'étiage. On recépa alors la partie verticale du tuyau d'aspiration et on le plongea jusqu'en c, dans le courant même de la rivière. Depuis cette opération, l'eau du réservoir a toujours marqué exactement le même degré que celle de la Marne.
nous donnons celle adoptée à Dormans (fig. 3) et à la Ferté
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A Épernay, on rencontra les mêmes difficultés. La fig. 2 représente la disposition du puits, le tuyau d'aspiration plongeait d'abord jusqu'au fond; une double analyse faite le même jour, en 186o, donna degrés.
Eau du réservoi Eau de la Marne.
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Ainsi, dans le cas actuel, le flot de la rivière arrive Sur le puits, et l'on n'a pas encore le résultat voulu. Mais on sait que les eaux calcaires sont plus lourdes que les eaux pures; ii était possible que l'eau prise en haut fût meilleure qu'au fond du puits ; c'est ce que l' expérience a démontré : on a recépé le tuyau d'aspiration en üt, et, à partir de ce moment seulement, l'eau versée dans le réservoir marqua exactement 170. On voit quelle attention il faut apporter dans ces études. Comme exemple de bonne disposition d'un tuyau aspirateur,
(fig
445
4).
Nous citerons encore, comme curiosité, un fait observé à Épernay. Vers la sortie de la gare se trouvent deux étangs, à l'emplacement de l'ancien lit de la Marne (fig. 5). Ces étangs se trouvent complétement séparés de la rivière. Or plusieurs analyses ont donné, pour leur eau, les résultats suivants 9 juin /860 23 juin 1860 Octobre 186o
degrés.
9,5
105 , 21;5
degrés.
Mars 1861 Août L861 Mai
1863
18,0 10,0 10;5
Ici donc nous avons trouvé le plus souvent un degré notamment inférieur à celui de la Marne ; d'où cela peut-il provenir? Les coteaux voisins contiennent des sources qui marquent 4o degrés environ à l'hydrotimètre, leur mélange avec les eaux de la Marne ne pourrait donner de l'eau à io degrés ; on l'a d'ailîeurs vérifié directement. Nous pensons que le résultat susdit provient des eaux de pluie locales qui, à certains moments, tombent dans la Marne
sans altérer sa composition d'une manière appréciable, tandis qu'elles s'emmagasinent plus ou .moins dans les étangs; et ce qui semblerait le prouver, c'est que le chiffre 1°,5 a été observé dans un moment où la Marne venait de monter sans qu'il fût tombé de pluie, aux environs d'Éper -
nay ; au contraire, les degrés 9 et 10 correspondent, en générai, à des époques où la Marne était basse. Toutefois, si la sécheresse se prolonge, le degré se rapproche de celui de la rivière; car l'évaporation tend à faire baisser sensiblement le niveau de l'étang, et la Marne affine pour remplacer l'eau évaporée. La compagnie aurait pu prendre l'eau de ces étangs, qui lui appartiennent ; mais l'avantage, au point de vue de la qualité moyenne, n'était pas assez marqué pour abandonner l'installation déjà existante.
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