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LAMPE ÉLECCIIIQIS

APPLICATION AU TIRAGE A LA POUDRE.

Mais a se présente des cas où l'éclairage ordinaire, malgré ses perfectionnements, fait absolument défaut :

pour les mines, mais que la première idée de cette application appartient à M. Louyet et à M. Boussaingault. M. Boussaingault proposait une pile fixe munie de longs conducteurs permettant de porter la lumière partout où l'on en a besoin. M. de la Rive avait proposé d'adapter à un ballon hermétiquement fermé, dans lequel se trouvent les deux pointes de charbon disposées et préparées convenablement, une petite pile portative, mais très-forte (amalgame de potassium et platine avec acide sulfurique étendu et chlorure de platine), dont les deux pôles auraient été mis respectivement en communication au moyen de fortes tiges de cuivre scellées au ballon avec les charbons intérieurs. Ces dispositions auraient difficilement permis l'usage pratique de l'appareil dans la mine à cause de l'échauffement du récipient lumineux, et du faible effet utile que peut donner pour cet objet une pile portative agissant par courant

10 S'il faut éclairer sans y pénétrer des excavations pleines de gaz irrespirables ou faire des perquisitions dans des puisards; ces cas sont assez rares ; S'il faut pousser des avancements ou tenter un sauvetage dans les parties de la mine où les lampes relbsent de brûler. Souvent, en effet, il faut effectuer des percements dans

des galeries où l'abondance de l'azote ou du grisou fait éteindre la lampe. Souvent des otivrier§ sont pris derrière des éboulements Mi séquestrés par un accident quelconque dans un qiiartier de la mine où l'air non délétère, mais à peine respirable, ne permet pas arix Sauveterirs de s'éclairer. Si l'on ne lied- aérer d'une manière Suffisante et dans un temps donné les chantiers où le Mauvais air est accumulé,

force est d'abandonner dés travaux utiles à l'exploitatice ou, lorsqu'il s'agit d'un sâtiteta,ge , de laisser périr les titueS.

Un mode d'éclairage qui permettrait d'effectuer en toute Sednrité ces travaux exceptionnels serait un grand bienfait pUnt les mineurs e ÙtI progrès décisif dans la voie dés améliorations huinanitaireS otiVerté par l'immortel Davy. Nous considérons ce pi.ogMs confine réalisé dès aujourd'hui par la lampe électrique de MM. Dumas et Benoît, qui fait l'objet de cette note. L'idée d'appliquer l blinière électrique à l'écleirage des

mines se préSenta naturelleMent à l'esprit à la suite des beaux résultats obtenus par l'incandescence des charbons aux deuX pôles d'un courant iffiltaïque.

M. de la Rive annonce dans son l'Édité d'électricité (*) qtull t propoSé en 1846 un appareil d'éclairage électrique (*) Paris, 1858, tome III, pages 513-315.

direct.

Avec une pile fixe, les conducteurs auraient été très-embarrassants; leur enveloppe isolante frottant contre les parois des puits et des galeries aurait été promptement déchirée.

C'est en mettant à profit les curieuses découvertes de ces dernières années que MM. Dumas, ingénieur aux mines de fer du Lac près Privas (Ardèche) et Benoît, docteur en médecine, sont parvenus à construire leur lampe électrique Les phénomènes singuliers d'électrisation des courants par influence, révélés en 1852 par l'illustre Faradey sous le nom d'induction, l'énergie et la régularité de ces courants obtenues par. l'appareil de M. Rhumkorff, les surprenants effets de lumière stratifiée et de :fluorescence qu'ils produisent dans certaines conditions, ont fourni les éléments de la solution du problème. La lampe électrique a été présentée, à la suite des premiers résultats satisfaisants obtenus; à la Société des sciences