Annales des Mines (1863, série 6, volume 4)
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LAMPE ÉLECTRIQUE,
APPLICATION AU TIRAGE A LA POUDRE.
de l'appareil est d'environ 5',5 ; bien que formé d'organes essentiellement délicats, cet appareil une fois chargé et fermé est à l'abri de toute atteinte, et peut être confié à un
lampe de sûreté, lui devient égale lorsque cette dernière a
ouvrier quelconque. La main agit à volonté sur le courant de la pile au moyen d'un simple bouton isolant qui fait saillie sur le couvercle
mentée par les perfectionnements de l'appareil ; mais dès à présent elle est suffisante pour éclairer le mineur dans sa marche et dans son travail, pour la lecture de la boussole,
du sac ; une vis en cuivre commandée par ce bouton établit ou interrompt la communication entre les deux parties fixes d'une tringle- métallique rigide par le moyen. d'un chapeau à palier ; cette tringle rigide réunit la pile à la bobine et est traversée par le courant inducteur quand la vis 'est poussée à fond. Les gaz qui se dégagent dans l'intérieur de la pile peuvent être expulsés au moyen d'une tige fixe en matière isolante, traversant le couvercle du sac et celui de l'élément. Cette tige évidée, suivant son axe, forme une cheminée dont
l'écriture sur les carnets, en un mot pour toutes les exi-
l'orifice supérieur vient déboucher à l'air libre. Il suffit
sages difficiles, de monter ou descendre aux échelles. Pendant une tournée de trois heures assez accidentée dans les mines de la Grand-Combe, la lampe a conservé son éclat, et n'a donné -aucun embarras au porteur. Le sac peut à volonté être déposé à terre, et le tube éclairant transporté où
d'enlever un petit tampon pour purger la pile.
Avanlages de l'appareil. - L'appareil ainsi construit a été éprouvé dans les houillères d'Alais, et a donné lieu aux observations suivantes. L'imperméabilité des joints est aussi complète que possible; aucune émanation acide n'est perçue. Quand on fait passer le courant, le tube s'éclaire d'une vive lueur fluorescente qui se condense et prend une intensité .particulière dans le verre capillaire ; quand on interrompt le courant, la lumière disparaît ; ces effets sont in-
stantanés et s'obtiennent en tournant le bouton qui fait saillie sur le couvercle du sac. Le tube ne prend aucun échauffement sensible; la lumière ne peut être mise en communication avec les gaz extérieurs,
car elle ne se produit qu'en vertu de la raréfaction inté-
rieure, et cesserait si la fermeture du tube n'était pas étanche. L'intensité de la lumière, un peu inférieure à celle d'une
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brûlé quelques heures, et la surpasse dans les chantiers mal aérés. Elle est, à notre avis, susceptible d'être aug-
gences du métier. La lumière donnée par le tube soumis à nos expériences rappelle, sauf la différence d'intensité, celle que produit le ver luisant dans les nuits d'été; elle est bleuâtre, d'une douceur et d'une pureté remarquables. Il y aura lieu de vérifier si elle exerce une influence sensible sur les boussoles de mines, et dans l'affirmative, d'en étudier les effets.
L'appareil est à la fois très-solide et très-portatif. Les mains restent libres, ce qui permet de franchir les pas-
l'on veut, aussi loin que le permet la longueur des rhéophores. La pile n'a besoin d'être regarnie qu'environ toutes les douze heures, et les matières employées ne coûtent pas plus de Of , 25. Ce sont les conditions de durée et d'entretien d'une lampe de sûreté ordinaire. Il est presque superflu d'ajouter que la lampe électrique
conserve son éclat dans un milieu quelconque, et que le tube peut être plongé dans l'eau. Elle ne présente aucun danger d'explosion, même en supposant une rupture du tube dans les mélanges détonants , la distance des électrodes étant au moins de 17 centimètres. Elle nous paraît donc parfaitement propre à remplir le but que se sont proposé les inventeurs, dans certains travaux de mines exceptionnels où les lampes ordinaires font