Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1863, série 6, volume 4)

LAMPE ÉLECTRIQUE,

APPLICATION AU TIRAGE A LA POUDRE.

teurs étaient nécessaires pour réunir les pôles de la batterie aux extrémités du porte-feu.

courant induit, et dont les autres extrémités sont placées,

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Le tirage ainsi pratiqué clans un puits à roches dures, avec une affluence d'eau considérable fut reconnu trèsavantageux pour la régularité du travail, et, chose capitale pour la sécurité des ouvriers. Rien n'est peut-être plus dangereux dans le rude métier de mineur que de mettre le feu aux coups de mines au fond d'un puits. Le plus léger incident, le moindre retard clans l'enlèvement de la benne peuvent devenir fatals. Dernièrement, dans un travail de fonçage aux environs d'Alais, l'un

des deux ouvriers qui commençaient à remonter par la benne après avoir allumé la mèche retomba dans le puits; il ne se fit aucun mal, mais il aurait probablement été tué par l'explosion sans le dévouement de son camarade qui sauta à ses côtés, et eut le courage et le bonheur d'éteindre la mèche. Le tirage électrique fait disparaître tout péril de ce genre, car le courant n'est transmis et le coup de mine enflammé que sur le signal du mineur lui-même, et après qu'il s'est mis à l'abri. Toutefois le procédé employé avec succès par MM. Dumas

et Castel se serait difficilement propagé à cause des embarras que la batterie voltaïque entraîne avec elle, et serait probablement resté dans le domaine de la théorie, si les effets obtenus par les appareils d'induction n'eussent permis de simplifier le problème et d'arriver à des résultats inespérés. En se servant des fusées de Stateham, M. Rhumkorff est parvenu, il y a une dizaine d'années, à enflammer infailliblement la poudre par l'étincelle d'induction, avec un seul élément de pile et une bobine de petite dimension.

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comme l'indique la fig. 4, Pl. XIII , en regard l'une de l'autre, à une distance de 2 à 3 millimètres dans un petit tube ou manchon échancré, mu, en gutta-percha. L'intérieur de ce manchon est tapissé d'une légère couche de sul-

fure de cuivre qui joue le rôle de conducteur secondaire entre les deux fils et donne lieu à une étincelle suffisante pour enflammer une pincée de fulminate de>ercure appliqué sur l'échancrure du tube, dans un petit sac en caoutchouc rempli de poudre fine de chasse; celle-ci prend feu également et détermine l'explosion du coup de mine dans la charge duquel plonge le sachet. L'emprisonnement du fulminate au milieu de la poudre fine enveloppée de caoutchouc suffit pour le garantir; on peut manier et choquer les fusées sans aucun danger d'explosion.

Lorsqu'on fait entrer la terre dans le circuit, l'un des fils de la fusée a seul besoin d'être isolé, et est noyé dans une gaine de gutta-percha, comme l'indique la figure. C'est par l'emploi de l'appareil Rhumkorff et des fusées de Stateham, que M. du Moncel, à l'aide de combinaisons ingénieuses

pour transmettre les courants, a obtenu de si remarquables effets en 1854 dans les mines monstres du port de Cherbourg.

Ce mode de tirage fut aussi appliqué avec succès, il y a environ huit ans, par M. Houpeurt , ingénieur des mines,

dans le creusement d'un puits à Saint-Étienne, et plus récemment il a été pratiqué d'une manière suivie par M. Dumas, aux mines de fer du Lac, près Privas., et Par M. Jouguet, aux mines de fer de Bessèges (*). L'expérience a permis de déterminer les conditions dans

Ces fusées se composent, comme on sait, de deux fils conducteurs en cuivre ou plus simplement en fer galvanisés dont les extrémités libres se réunissent aux réophores du

(*) Ces deux mines appartiennent à la Société des fonderies et forges de Terre-Noire, Lavoulte et Bességes.