Annales des Mines (1863, série 6, volume 4)
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PUDDLEUR MÉCANIQUE.
Nous avons démontré par ce qui précède que nos puddleurs mécaniques peuvent s'approprier aux dispositions les plus variées des fours et des appareils qui les avoisinent. Nous terminerons en signalant les résultats pratiques que nous obtenons aujourd'hui par l'emploi de nos appareils : i° La consommation du combustible est considérablement réduite par tonne de fer fabriqué. 2° Le travail est accéléré et la production par four augmentée, d'où résulte une économie sur les frais généraux et d'entretien. 5° La suppression des ouvriers dont la fonction est de brasser la fonte abaisse le prix de la main-d'oeuvre, tout eu permettant d'augmenter le salaire des puddleurs , quoique leur fatigue soit diminuée. 40 Le déchet n'est pas diminué au puddlage, mais il est notablement réduit au réchauffage. 5° L'amélioration de la qualité du fer est sans contredit l'effet le plus important du puddlage mécanique. Les fontes grises au coke, lentes à s'affiner sous l'action énergique de trois ou quatre lourds crochets, montent en peu de temps sans addition de scories ou de battitures humides, et pro-
duisent un fer de qualité supérieure; aussi remarquonsnous que telle fabrication, qui exigeait autrefois l'emploi du fer corroyé, réussit aussi '.:bien aujourd'hui avec du fer puddlé par notre système.
NOTE SUR L'APPAREIL rumen': DE M. FRIEDMANN.
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NOTE SUR L'APPAREIL FUMIVORE DE M. FRIEDMANN (').
Par M. YUILLEMIN, ingénieur en chef du matériel et do la traction au chemin de fer de l'Est.
La machine à marchandises 0,281, après avoir subi une réparation complète dans les ateliers, a été mise en service au dépôt d'Épernay, le 4 février 1863, munie de l'appareil fumivore de M. Friedmann. Pour cette machine, l'appareil fumivore consistait simplement en une hotte à base trapézoïdale, en tôle, sans ouvertures sur la surface d'arrière du foyer et sans modification à la grille plate ordinaire. Le 28 mars, c'est-à-dire après cinquante jours de mise en
service et un parcours de 5.822 kilomètres, la hotte était entièrement brûlée et il a fallu l'enlever. Lorsque d'ailleurs le mécanicien laisse entrer, par la porte de chargement, la quantité d'air suffisante, le foyer est complètement fumivore ; le chargement du foyer se fait sans grande difficulté ; il faut avoir soin d'étaler la houille dans
les coins pour empêcher la grille de se dégarnir et éviter une affluence d'air froid trop considérable. Pendant les mois de février et mars, la machine 0,281 a consommé , avec l'appareil de Ji. Friedmann, 4', 59 de grosse houille de Prusse, par kilomètre. La même machine a continué le service des trains de marchandises sans l'appareil de M. Friedmann, du i" avril (*) Voir la note publiée surie même sujet par M. Couche, Annales des mines, tome II, 1862, page 365.