Annales des Mines (1864, série 6, volume 5)
Page : Image 36
Révision de 14 janv. 2015 07:38:22, edited by Anonymes
8
OPÉRATIONS INSALUBRES POUR LES OUVRIERS.
APPAREILS A PROTÉGER LES ORGANES RESPIRATOIRES.
MM. Littles Leach, à Leeds, qui en occupent un nombre presque égal pour la laine. Les appareils sont soignés, les salles vastes et bien aérées. 11 est regrettable que des moyens analogues n'aient pas été adoptés pour le chanvre et le lin, dont les poussières intenses continuent à affecter les ouvriers comme au premier jour. On ne voit pas pourquoi le foulage, notamment,
Dans la salle de l'argenture, on. se débarrasse de l'hydrogène, parfois très-abondant, qui provient de la décomposition de l'eau par les piles, au moyen d'un ventilateur à colonnes qui débouche au-dessus du toit de la maison. La
ne pourrait pas s'effectuer dans des appareils clos munis de ventilateurs. Chez M. Holdsworth , à Leeds, qui dans Ses deux établissements occupe 1.100 personnes, les ouvriers sont sujets à des asthmes fréquents. Ils se préservent imparfaitement en mettant, pendant le travail, sur leur bouche
acides s'effectuent sous des hottes ou dans des cages, mises
et leur nez, tantôt un mouchoir, tantôt une touffe de lin nettoyé.
Exemples divers de ventilation. On rencontre dans quelques branches d'industrie de bons emplois de ventilation (non mécanique) pour enlever les gaz ou vapeurs nuisibles.
9,
différence de hauteur des deux colonnes, à peine de i mètre,
produit un courant d'air suffisant. Dans les salles de net-,
toyage de l'argenture et de la dorure, les dégagements en relation avec une des grandes cheminées ou avec un tuyau dans lequel brûle un fort bec de gaz. Les salles de dépôt de la fabrique de bougies de M. Priceà Battersea (près Londres), bien que n'employant aucun procédé de ventilation artificielle, méritent d'être signalées,
à cause de la manière simple et économique dont a été assurée leur parfaite aération. Les bougies sont conservées, dans deux grandes pièces, longues chacune de 45 mètres et larges de 16. Il était nécessaire d'y entretenir à la fois de,
la fraîcheur et un air pur. Après bien des essais infruc-
La fabrication du chlorure de chaux se faisant générale-
tueux, on s'est arrêté à une simple voûte cylindrique en tôle
ment dans de grandes chambres où les ouvriers doivent pénétrer pour retirer les produits, il est essentiel que le
mince, percée le long de l'arête supérieure de quatre ou
local soit bien ventilé afin que les hommes n'y rencontrent pas d'excédant de chlore. Aussi a-t-on soin de maintenir les portes ouvertes quelque temps avant l'introduction des ouvriers. Mais cette précaution ne suffit pas, à moins de la prolonger d'une manière nuisible pour le travail. M. Shanks,. chez MM. Crossfield, à Sainte-Hélène, y a suppléé par une simple communication des chambres avec la cheminée de l'usine. On ouvre la porte opposée, un courant s'établit et tout le chlore en excès est aspiré très-rapidement. Cette dis-, position avait du reste été déjà appliquée par M. Gossage
tres de haut recouvertes de disques mobiles. La tôle s'échauffant rapidement au moindre rayon de soleil, il se produit dans le haut de la salle, comme nous disait le directeur, M. Wilson , de « véritables ouragans » qui déterminent un appel d'air violent des portes vers les che-
il y a une dizaine d'années. On s'étonne qu'elle n'ait pas
depuis quelques années. Ces respirateurs sont de deux
été adoptée par tous les fabricants de chlorure. Des moyens variés ont été mis en oeuvre par MM. Elkington, de Birmingham, dans leurs ateliers d'orfèvrerie..
cinq ouvertures circulaires avec cheminées de 4o centimè-
minées. Les Appareils à protéger les organes respiratoires. appareils pour le nez et la bouche, vulgairement nommés en Angleterre Respirateurs, se sont beaucoup répandus
sortes. Les uns, dont le Dr Stenhouse , de Londres, réclame la priorité, sont formés d'une couche mince de charbon de bois enfermé entre deux toiles métalliques à larges mailles