Annales des Mines (1864, série 6, volume 5)
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OPÉRATIONS INSALUBRES POUR LES OUVRIERS.
MOULAGE DU BRONZE.
et servent à protéger des gaz et des vapeurs (*). Les autres, beaucoup plus usuels, sont simplement composés de toiles
tion continuelle des particules de silice mêlées au poussier de charbon dont ils saupoudrent les moules, et l'on a proposé de lui substituer la fécule de pommes de terre, exempte des mêmes dangers. En Angleterre, on ne paraît pas avoir été frappé de ces craintes, ou du moins on ne s'est arrêté à aucun remède. Nulle part, à Glasgow, à Leeds, à Birmingham, à Sheffield, nous n'avons pu trouver d'application de
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métalliques à mailles très-serrées, et garantissent contre les poussières de toute nature. Les premiers sont recommandés pour les égouts, les hôpitaux et autres établissements analogues. On s'en est servi dans les égouts de la Cité de Londres, dans ceux de Glasgow, mais ils y sont devenus moins utiles depuis les améliorations données à ces voies souterraines. On les emploie au Guy's Hospital polir
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soigner certaines maladies contagieuses ou à. odeurs repoussantes. Les respirateurs métalliques sont usités dans plusieurs usines, notamment dans des mouleries. Dans la grande
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la fécule, ni même trace d'aucun essai en grand. Le seul établissement où il en ait été question est celui de MM. Elkington, et encore les. ouvriers étaient-ils français. Ils ont renoncé à ce procédé, qui, disent-ils, nuisait à la beauté de leurs produits.
fabrique de verre de MM. Chance à Spon-Lane (près Birmingham) , les ouvriers occupés au broyage des matières
premières, à la pulvérisation de l'émeri, et surtout à la composition des mélanges (chaux, sulfate de soude, arsenic, manganèse, etc.), s'en servent régulièrement Cl . Du reste,
II. INFECTION DE L'ATMOSPHÈRE GÉNÉRALE.
à Birmingham on est si partisan de ces appareils que de
Si les industriels anglais se sont peu occupés de la question de salubrité en ce qui touche la santé des ouvriers, il n'en est pas de même au point de vue de l'infection de l'atmosphère. Ici, au contraire, de grands efforts ont été tentés depuis quelques années pour atténuer les effets des .dégagements nuisibles. A la vérité, la situation légale du maître de fabriques est bien différente. D'une part, il est exposé au recours des voisins, qui se traduit souvent pour lui en de lourdes indemnités ; d'autre part, la loi confère en certains cas aux autorités locales le pouvoir de le faire condamner à des amendes grossissantes qui finissent par entraîner son éloignement. On comprend qu'il ait été stimulé par ce double danger. Toutefois les résultats atteints offrent une très-grande diversité, tant sous le rapport des industries que sous celui des localités. L'Angleterre présente à cet égard des contrastes qui sembleraient inexplicables si les conditions mêmes de la législation ne donnaient le mot de ces anomalies (Note a). C'est ainsi que les dégagements
simples particuliers en portent par les temps de forte fumée..
Il est à souhaiter que l'usage s'en répande dans plusieurs industries où l'on ne les connaît pas encore. Ils rendraient, par exemple, de signalés services dans les fabriques d'arsenic comme celle de MM. jennings à Swansea, la plus grande de l'Angleterre, où les ouvriers se bornent à mordre
eur mouchoir pour se mettre à l'abri des impalpables poussières de l'acide arsénieux sublimé.
Moulage du bronze. - On s'est préoccupé justement en France du danger résultant pour les ouvriers de l'absorp(*) Le Dr Stenhouse recommande comme supérieur le charbon de
bois platinisé ou prépare avec du bichlorure de platine. Il paraît que des essais importants ont été faits dans les hôpitaux de l'armée anglaise pendant la guerre de Crimée. (**) L'un d'eux nous disait que ces respirateurs « valaient leur poids d'or,)) c'étaient ses expressions; et un autre, que « sans eux il n'aurait pu rester deux mois chez M. Chance. »