Annales des Mines (1864, série 6, volume 5)
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INFECTION DE L'ATMOSPHÈRE GÉNÉRALE.'
ACIDE CHLORHYDRIQUE.
Cette pratique a incontestablement pour résultat de faire supporter aux lieux éloignés une partie des maux dont est préservé le voisinage, et le principe des hautes cheminées
treux et sulfureux, et l'on réalise ainsi une partie des effets de la méthode Gay-Lussac. Ce procédé facile est employé notamment par la compagnie Jarrow à Shields, et par
a même été, à diverses époques, condamné par des hommes
M. Yickers à Manchester.
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distingués. Mais aujourd'hui on paraît d'accord pour admettre que, somme toute, les inconvénients sont beaucoup moindres, et que même, si la proportion de vapeurs nuisibles dégagées dans un temps donné ne dépasse pas certaines limites, la diffusion dans l'atmosphère détermine un assainissement tout à fait satisfaisant, Passons maintenant aux moyens spéciaux.
10 Gaz minéraux.
Leur principale source est la fabri'Vapeurs nitreuses. cation de l'acide sulfurique. Les procédés d'absorption sont
à peu près les mêmes qu'en France, et la colonne de GayLussac est, quoi qu'on en ait dit, assez répandue. On en peut voir de bonnes applications chez M. Bell à Newcastle, chez M. Tennant à Glasgow, chez M. Becker à Manchester, chez M. Chance à Birmingham. Dans les usines où l'on ne veut pas concentrer d'acide sul-
furique, on conserve les mêmes dispositions extérieures, mais la colonne est simplement remplie de coke humecté d'eau. L'injection de vapeur favorise la réaction des gaz niElle a 9',75 de diamètre à la ligne de terre, 5",70 à la couronne, et a coûté 200.000 francs. Commencée en mai 1857, elle a été ter-minée le 6 octobre 1859. Infléchie par l'orage le 9 septembre 18591 elle a été redressée au moyen de douze traits de scie à la base, emportant chacun quelques millimètres de maçonnerie dans la région opposée à la compression. A la suite de chacun d'eux la colonne rentrait lentement dans son aplomb. Glascow compte deux autres cheminées presque aussi hautes: celle de M. Tennant et celle de la fabrique de S'-Rollox.
Quelques industries particulières donnent lieu à des dé-
gagements nitreux qu'on absorbe par divers moyens. Citons, comme exemples la succursale de la maison Tonnant à Manchester, où les vapeurs provenant de la préparation
du nitrate de cuivre sont reçues successivement dans une
cuve d'eau et dans les chambres de plomb de l'acide sulfurique ; et l'établissement de MM. Roberts, Dale et Cie
à Combrook , près Manchester, où les vapeurs rutilantes qui accompagnent la fabrication de l'acide azotique et qui échappent à la condensation dans les bonbonnes, sont dirigées au sein des charbons incandescents qui chauffent le cylindre.
Rien de plus simple, en théoAcide chlorhydrique. rie, que la condensation de l'acide chlorhydrique, et depuis longtemps les séries de bonbonnes usitées en France ont résolu le problème. Mais l'expérience a montré qu'en présence de très-grands dégagements il n'est pas aisé d'entretenir en état des batteries .de bonbonnes suffisamment puissantes. Les frais qu'elles entraînent détournent les in-
dustriels qui n'ont pas l'emploi de l'acide condensé. En outre les moyens ordinaires d'absorption font défaut quand l'attaque du sel marin ou seulement la calcination du sulfate de soude ont lieu, comme dans plusieurs fabriques de Marseille, sous le contact direct des gaz de la combustion. En Angleterre, où la quantité de sel décomposé annuellement dépasse le chiffre de 2 5o. 000 tonnes (5), dont plus de la moitié pour le seul Lancashire, la question de la condensation a pris une importance toute particulière; les fabricants (1 La statistique porte ce chiffre, pour 1861, à 2511.600 tonnes.