Annales des Mines (1864, série 6, volume 5)
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Si
INFECTION DE L'ATMOSPHÈRE ,GÉNÉRALE.
CHARBON D'OS, RÉVIVIFICATION.
Ici se présente cette question : La préparation des engrais artificiels a-t-elle des effets nuisibles à la salubrité; étant distingué, bien entendu, le désagrément de l'odeur d'une action délétère (instructions ministérielles du 9 avril) ?
exemptes d'insalubrité. Réduite à ces termes, la même conclusion s'applique à une foule d'autres industries, telles que
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Les avis sont partagés en Angleterre, et cela tient en grande partie à ce qu'on ne précise pas toujours si la fabrication est supposée bien ou mal conduite. Dans les usines mal installées, ce. ne doit pas être impunément que les va-
peurs fétides et des gaz tels que des acides nitreux et fluorhydriques sont libérés au dehors ou se répandent dans les ateliers. Plusieurs faits, relevés pendant les épidémies cholériques de 1849 et 1854, établissent que la mortalité à. été considérable dans le voisinage de diverses fabriques, et l'on en a tiré la conclusion que ce genre d'émanations exer-
çait une très-fâcheuse influence sur la santé publique (Note d). On oppose à ces faits que dans des établissements même défectueux, les ouvriers paraissent bien portants (*) , et que, sauf les cas exceptionnels où ils seraient exposés à l'action directe des acides minéraux, ils peuvent sans incon-
vénient respirer les vapeurs organiques. En admettant l'exactitude de ces dernières observations, difficiles à bien établir par suite de la partialité des patrons, il n'en resterait pas moins ce fait que si, à l'état normal, les vapeurs organiques n'exercent pas d'effet appréciable sur la santé publique, elles constituent du moins un milieu favorable au développement des germes épidémiques. Quant aux. fabriques bien menées, comme celle de M. Lawes, par exemple,
on n'y rencontre que cette faible odeur, inséparable du maniement des matières animales, même les plus proprement
tenues, et l'on peut admettre qu'elles sont tout à fait (*) M. Taunzen, à Glasgow, qui prend peu de précautions contre
les odeurs, a la prétention que son industrie soit non-seulement inoffensive, mais même favorable aux ouvriers.
la fabrication de la gélatine, du suif, etc. D'une. manière générale, ces industries paraissent être sans inconvénient sur la santé publique quand elles satisfont la double condition: 10 que les gaz et vapeurs soient absorbés ou brûlés convenablement; 20 que les matières premières séjournant dans l'usine ne fournissent pas d'émanations putrides. Or 'cette double condition peut toujours être remplie.
Charbon d'os, révivification du noir animal.-Le charbon d'os se fabrique ordinairement dans des pots en métal ou en terre, ouverts par un bout et empilés les uns au-dessus des
autres dans de grands fours. Une fois la calcination en train, l'opération se continue avec un peu de houille, grâce aux gaz combustibles qui s'échappent des cornues. Mais ce procédé économique a l'inconvénient de communiquer de très-mauvaises odeurs à la fumée. Plusieurs fabricants ont dû recourir à d'autres dispositions pour se faire tolérer dans les grandes villes. La plus usuelle consiste à traiter le gaz des os comme celui de l'éclairage, c'est-à-dire à le recueillir à part et à le soumettre à une épuration convenable. La fabrique de M. Parker, à Bow près Londres, qui fournit de charbon un grand nombre de raffineries de la métropole, passe en même temps ptmr une de celles qui incommodent le moins le voisinage. Les cornues distillatoires ressemblent à celles des usines à gaz et sont placées dans des fours pareils. Les produits volatils sont amenés dans un système de condenseurs composé de trois chaudières (dont une de rechange) de 1m, 3o de diamètre de 5 à 6 mètres de long, remplies d'eau froide et situées en plein air. Les gaz y abandonnent de l'ammoniaque, des huiles empyreumatiques et divers autres composés odorants. Au sortir de là, ils sont distribués dans l'usine où ils servent pour l'éclairage. Les becs sont perpétuellement allumés et l'excédant est brûlé