Annales des Mines (1864, série 6, volume 5)
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APPAREILS A VAPEUR.
INFECTION DE L'ATMOSPHÈRE GÉNÉRALE.
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découvrant à volonté cet orifice au moyen d'une brique mo-
Dans les appareils à vapeur, surtout fixes, où l'on dispose.
bile, fait varier l'introduction de l'air supplémentaire de façon à entretenir dans le tuyau une combustion intense qui s'achève dans la chambre ménagée sous la chaudière.
à peu près comme on veut de l'arrangement du fourneau, l'esprit d'invention a pu aisément se donner carrière. Après bien des essais, on reconnaît aujourd'hui qu'aucun type de foyer n'est exclusivement fumivore, mais que la destruction
A l'entrée de cette chambre un registre permet au puddleur de régler le tirage. Nous avons constaté que même pendant le chargement des foyers la cheminée centrale n'émettait pas de fumée appréciable. Le charbon employé est d'ail-. leurs le même que dans les autres usines.
Fours à poteries de M. llenry Doulton. - C'est à ce système de fours inauguré dans la fabrique de MM. Henry Doulton et Watz (Pl. II, fig. 6), et introduit bientôt dans presque tous les établissements du voisinage, que le district de Lambeth doit d'être débarassé des épaisses fumées que dégageaient encore, il y a cinq ou six ans, les nombreux fours à poteries en activité dans cette partie de Londres. La fabrique de M. Doulton, qui livre au commerce près de 15. 000 tonnes de poteries par an, compte quinze grands fours munis chacun de dix foyers, dans lesquels on brûle une houille de Newcastle très-bitumineuse. Sur la voûte de chaque foyer et immédiatement au delà de l'orifice de chargement (on charge par en haut) , est une cloison verticale en briques percées de trous de 7 à 8 millimètres de diamètre qu'on démasque plus ou moins, selon les besoins. L'air du dehors afflue à travers les trous, s'échauffe au passage, et derrière la cloison rencontre les gaz de la houille avec lesquels il se mélange. La combustion s'engage et les flammes se précipitent dans l'intérieur du four où elle ne tarde pas à être complète. Les gaz à la sortie de la cheminée sont absolument incolores. Pour peu au contraire qu'on masque les trous de la cloison d'un seul foyer, la colonne de dégagement devient aussitôt fuligineuse. Passons à la seconde catégorie de foyers.
de la fumée dépend de l'observation des principes suivants 1° Avoir une épaisseur modérée de charbon sur la grille, o à 12 centimètres, par exemple, 15 au plus ;
2° Éviter la brusque formation d'une trop grande quantité de gaz froids ;
5° Introduire de l'air supplémentaire dans la zone de combustion.
Sans parler bien entendu d'une foule d'autres conditions
inhérentes à l'installation d'un bon appareil à vapeur, et dont là nécessité avait été depuis longtemps reconnue (*).
Le premier principe a pour objet de faciliter l'accès de l'air par les barreaux et de modérer la quantité de gaz à brûler dans un espace donné. 11 implique que les foyers ne soient point disproportionnés avec le travail qu'on exige de la chaudière ou que la grille ait une superficie suffisante. C'est là même un trait qui distingue les appareils de Londres de ceux de Manchester. La moins bonne fumivorité remarquée dans cette dernière ville tient beaucoup à ce que,
pour satisfaire à des industries qui réclament de grandes forces motrices, on demande souvent aux foyers plus qu'ils ne devraient produire.
Le second principe peut être satisfait de bien des manières (**) , et en première ligne par les soins qu'apporte le (*) Comme, par exemple, d'avoir un cendrier et une chambre de
combustion suffisamment hauts, d'éviter les foyers longs et étroits, etc. (**) Nous ne comprenons pas, parmi ces moyens, l'emploi des
serni-anthracites du pays de Galles (communément nommées steam cool), qui s'est beaucoup généralisé à Londres depuis quelques années sous la pression des lois de fumivorité. 11 est clair que ce n'est point là un procédé technique, applicable en tous lieux.