Annales des Mines (1864, série 6, volume 5)
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INFECTION DES ATMOSPHÈRES LIMITÉES.
corps d'animaux dans les laboratoires. Ajoutons que le poids et le difficile transport de ces cercueils en ont jusqu'ici
paralysé l'emploi (*). Des moyens plus pratiques ont été adoptés dans diverses villes. A Londres, dans tous les cime-
tières où l'ensevelissement n'est plus permis, on a battu fortement la terre et on l'a recouverte d'un épais gazon. Le Dr Letheby avait en outre conseillé d'étendre sur les cercueils une forte couche de charbon de bois ; mais on y a renoncé. A Birmingham, le cimetière de Saint-Philippe donnait de telles odeurs qu'on l'a recouvert d'un lit de chaux, et, en certains pointtb, de chlorure de chaux. A Manchester, on emploie assez souvent, notamment dans le cimetière de Grosvenor square, du charbon de bois qu'on étend sur les cercueils au moment de l'inhumation. Ces procédés sont sans doute susceptibles d'être appliqués avantageusement en certains cas dans les cimetières extra-muros. HI. INFECTION DES ATMOSPHÈRES LIMITÉES.
Dans les espaces clos ou privés d'une suffisante commu-
nication avec le dehors, l'atmosphère est susceptible de s'altérer après un temps plus ou moins long, soit par la lente absorption de l'oxygène, soit par la production de gaz délétères ou irrespirables. Ces deux causes d'infection n'ont
pas été distinguées pratiquement en Angleterre, et les moyens employés paraissent avoir toujours eu pour but de les combattre indifféremment sans s'attacher spécialement à l'une d'elles.
GALERIES D'ÉGOUT.
47 Les effets dont nous parlons sont surtout observables dans
certaines catégories de lieux, que nous allons examiner. Nous laisserons de côté les galeries de mines qui nous semblen.t sortir du cadre de ce rapport, et dont les procédés d'aérage ne diffèrent pas d'ailleurs sensiblement de ceux qu'on a addptés dans les autres pays. Galeries d'égout. Les gaz développés dans les égouts présentent d'autant plus de dangers pour les ouvriers, que les fabriques y déchargent habituellement leurs résidus liquides, ce qui fournit l'occasion de réactions violentes et instantanées, comme celle qui a coûté récemment la vie à quatre hommes dans l'une des galeries les mieux tenues de la Cité de Londres (*). Les moyens d'assainissement auxquels on a eu recours sont de deux sortes : physiques et chimiques. Les premiers, de beaucoup les plus importants, tendent sous des formes variées, à assurer une bonne ventilation des galeries, ce qui ne serait point difficile à obtenir, s'il ne fallait pas aussi préserver la surface habitée de l'incommodité des gaz qui S'échappent de l'intérieur. De là divers procédés que nous examinerons dans l'ordre d'importance de leurs applica-
tions.
A Londres et dans plusieurs grandes villes, on a adopté (*) « Le ti février 1862, quatre ouvriers furent trouvés morts dans « l'égout de Fleet-Lane, où ils avaient travaillé......... Les circon« stances relatives à cette calamité sont remarquables par l'ab« sence apparente de toutes les conditions qui entourent ordinale rernent de tels accidents. L'égout est neuf, avec une pente rapide, « pourvu d'un flot abondant,...... très-bien ventilé, et, sans aucun
ont la prétention d'atteindre le même but par le moyen de leur
« doute, un de ceux qui auraient été considérés par tous les hommes « compétents comme entièrement exempts de danger L'opi-
boîte déodorisante, qui est fort petite. Mais, outre que les liquides du corps ne doivent pas tarder à attaquer le métal, il est impossible d'admettre que la faible quantité de substance désinfectante puisse arrêter la totalité des gaz ; car il faudrait pour cela que le contact de l'air fût incessamment renouvelé, ce qui n'a pas lieu.
« chargés et qui ont réagi sur les dépôts. » (Rapport de M. Ilaywood, Ingénieur de la Cité. )
(*) Les partisans des cercueils Smith, dont le poids est modéré,
« nion du W Letheby a été que ces morts doivent être attribuées « à l'action de l'hydrogène sulfuré, et il suppose qu'il a été soudai« nement engendré dans l'égout par des acides qui y ont été dé-