Annales des Mines (1864, série 6, volume 5)
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INFECTION DES ATMOSPHÈRES LIMITÉES.
satisfaisante en certains cas où il faut se prémunir contre les exhalaisons de bouches particulièrement incommodes. L'emplacement des filtres ne laisse pas de mériter considération. On renonce, à cause de la complication, à les installer dans les ouvertures latérales qui livrent passage aux eaux superficielles, et l'on voudrait avoir mieux encore que les cheminées centrales, qui ne sont pas assez exemptes d'humidité. M. Haywood étudie en ce moment de nouvelles dispositions, d'après lesquelles la boîte désinfectante, élevée à 2 mètres au-dessus du sol, serait contenue dans un tuyau d'aérage appliqué tantôt contre les maisons (Pi. III, fig. 14 à 16) , tantôt contre les candélabres de la voie publique convenablement modifiés.
Le second procédé consiste à transporter les bouches d'aérage au delà de la zone habitée et à les placer sur le toit des édifices. On utilise à cet effet les tuyaux pour la
pluie, qu'on fait communiquer aux égouts et qu'on a même proposé d'amener sur la couronne des galeries pour
accroître leur action. La disposition mérite une grande attention, afin de prévenir le dégagement des odeurs dans les maisons ; les expériences faites à Londres montrent qu'avec des soins minutieux on n'évite pas toujours les fuites à travers les joints. Disons cependant qu'à Manchester, Liverpool, le système fonctionne sans soulever de réclamatiOns. A Édimbourg, une application, restreinte il est vrai, a bien réussi. Quelques localités moindres, Alnwick, Preston, ont fait de même et ne s'en plaignent pas. Dans la
cité de Londres, on a fait, il y a quelques années, des essais dans des quartiers pauvres et populeux, où les voies étaient très-étroites. Des tuyaux en fonte, de 15 centimètres de diamètre extérieur, débouchant à la couronne des égouts, étaient menés à une faible hauteur au-dessus des toits. Les résultats ayant été satisfaisants, d'autres applications sem-
blables ont eu lieu, et, dans ces dernières années, plusieurs propriétaires de la Cité, sommés d'arrêter l'écoule-
GALERIES D'ÉGOUT.
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ment de leurs eaux pluviales sur la chaussée, ont mis leurs tuyaux en communication avec les égouts. Les plaintes, assez nombreuses à l'origine, ont peu à peu diminué, ce qui indique que le mal était plus imaginaire que réel. Il est d'ail-
leurs évident qu'avec un ajustement convenable, on doit arriver à faire disparaître les inconvénients qui ont pu se produire à l'origine, et que ce ne sont pas pas là des difficultés de nature à arrêter longtemps les. ingénieurs. Quelques autres modes de ventilation ont été employés, mais d'une manière tout à fait exceptionnelle. Ainsi, à Car,
lisle, on a mis les égouts en communication avec quatre che-
minées, dont deux de 20 mètres, une de 5o et l'autre de près de i ou mètres. Mais les résultats n'ont pas été en rapport avec la grandeur des moyens. A Liverpool, on a relié une galerie avec la cheminée d'une manufacture ; à Édimbourg, la même tentative a échoué au dernier moment par suite de l'opposition du propriétaire. Enfin, il y a quelques années, des essais dinjection de vapeur d'eau ont été renouvelés dans le .but de désinfecter les égouts avoisinant le Parlement. Aucun de ces expédients n'a été trouvé véritablement pratique. Restent les procédés chimiques. Nous ne parlons ici que de ceux qui ont en vue Fassainissement des galeries et non la purification des liquides, opération que nous examinerons plus tard et qui se pratique beaucoup plus à la sortie qu'au dedans des égouts (*). Les réactifs usités sOnt la chaux ou les chlorures, et, depuis quelque temps, divers composés où entre l'acide. carbolique.. Le mode d'emploi varie, nonseulement selon les localités, mais aussi selon les: circonstances. Tantôt on introduit la substance, d'une manière ,continue, dans la région de l'égout où s'observent particu(*) La désinfection, à, Londres, bien que s'effectuant dans l'intérieur des galeries, ne doit point trouver place ici; car elle est faite
au point de vue de la purification des liquides déchargés à la Tamise.