Annales des Mines (1864, série 6, volume 5)
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INFECTION DES ATMOSPHÈRES LIMITÉES.
ABATTOIRS, ÉTABLES, ÉCURIES.
inspecteurs sanitaires, qui à divers titres ont le droit de visiter ces appartements, prescrivent diverses mesures de circonstance, parmi lesquelles figurent en première ligne le blanchiment périodique à la chaux, et, dans quelques cas, les fumigations de chlore. Mais ces précautions ne sont pas toujours observées, et les rapports officiels révèlent tous les ans des exemples de résidence dans des conditions
70 grammes par stalle. C'est une dépense de 6,5o par cheval et par an, la poudre se vendant couramment 2 5o francs la tonne. Moyennant cette précaution, les fumiers sont préservés de toute décomposition spontanée et il ne règne pas la moindre odeur dans les locaux. Afin de vérifier si cet état de choses ne tenait pas au rapide enlèvement de la litière, nous avons examiné les fumiers entreposés dans les fosses extérieures. Une perche en bois, enfoncée au milieu d'un
déplorables.
Abattoirs, étables, écuries, etc. - La difficulté de ventiler convenablement ces établissements au milieu des villes,
et surtout la grande quantité de gaz qui s'y développent, les placent plus ou moins dans le cas des locaux à atmosphère limitée. Les moyens généraux d'assainissement sont à peu près les mêmes partout, et on les trouve plus ou moins indiqués dans les règlements édictés par les autorités locales. Nous reproduisons à la Note i, à titre de spécimens, les dispositions qui régissent actuellement les abattoirs de la Cité et les vacheries de Whitechapel ; ce sont celles qui
nous ont paru les plus complètes, quoique s'écartant peu d'ailleurs des règlements analogues des autres villes du royaume.
En fait de procédés chimiques, venant en aide aux précédents, ce que nous avons vu de plus saillant est l'emploi de la poudre dite de Mac Dougall, du nom du chimiste qui
la livre à l'industrie. C'est un mélange de carbolate de chaux et de sulfite de magnésie, dont les propriétés antisep-
tiques et désinfectantes ont été particulièrement étudiées par le Dr A. Smith. Nous avons visité, en compagnie de M. Mac Dougall, les écuries de M. Murray, à Manchester, qui a l'honneur de fournir S. M. l'Empereur des Français. Indépendamment des soins de propreté dont les chevaux y sont l'objet, comme dans toutes les bonnes maisons anglaises, on à l'habitude de saupoudrer chaque matin le sol des écuries avec le composé Mac Dougall , à la dose de
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tas, à 5o centimètres de profondeur, et laissée pendant cinq minute, s'imprégnait d'un liquide absolument inodore. Nous avons également fait agiter la fosse aux urines, sans percevoir aucune trace d'émanations. Ajoutons, comme
étant en corrélation avec l'absence de dégagements, que ces furniers sont plus appréciés des consommateurs et se vendent io à 12 p. 100 de plus que les autres. Dans ces dernières années les applications se sont multipliées. La Compagnie générale des omnibus de Londres, après des essais suivis, a décidé en 1859 l'emploi de la poudre Mac Dougall dans toutes ses écuries. Même mesure a été prise dans quelques régiments de cavalerie de la reine, dans diverses étables, vacheries, etc. Enfin récemment un rapport de MM. Grainger et Holland , deux autorités sanitaires du département des pompes funèbres, . concluait à ce que l'usage de ce désinfectant fût étendu aux inhumations, etc. Ce réactif ou d'autres analogues, de prix modérés, paraissent appelés à rendre des services pour prévenir l'infection des atmosphères limitées. Sous ce rapport les pratiques anglaises sont en progrès sur les nôtres.