Annales des Mines (1864, série 6, volume 5)
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INFECTION DES EAUX.
PROCÉDÉS AGRICOLES.
obtenus n'aient pas paru en rapport avec les dépenses, soit enfin que les déceptions de spéculateurs trop enthousiastes aient jeté de la défaveur sur la valeur intrinsèque du système. Bref ces opérations ne se poursuivent aujourd'hui que dans des localités tout à fait secondaires. Cheltenham en offre une des plus complètes applications
la direction des D" A. Smith et Grace Calvert, et bientôt dis,continuée par suite de l'indifférence des habitants (*).
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(Pl. IV, fig. 6 à 8) . Les liquides débouchent par une extrémité et se répandent dans deux bassins qui renferment chacun un filtre vertical. Chaque filtre se présente comme une caisse quarrée , de 3m,5o de côté, à doubles parois perforées entre lesquelles est contenue une tranche de gros gravier de Im,5o de hauteur et de om,6o d'épaisseur. Les eaux qui, à travers le gravier, se rassemblent dans la partie centrale de la caisse,
sont emmenées par un tuyau dans un troisième bassin où s'opère le traitement au lait de chaux, Les liquides traversent ensuite un dernier filtre vertical formé de deux couches de
gros et de fin gravier, et s'écoulent dans la rivière. Les matières les plus lourdes se déposent au fond des deux premiers bassins, tandis que les plus légères forment à la surface une épaisse couche floconneuse. Dans le troisième, il se forme encore des résidus ffoconneux par suite de la combinaison avec la chaux. Quand les appareils sont obstrués, ce qui arrive moyennement au bout de deux mois, on procède au récurage. Les matières extraites dans un état semi-fluide
sont mélangées avec des boues sèches, des cendres, des balayures, etc., et le magma ainsi obtenu est livré à l'agriculture au prix non rémunérateur de 5f,4o le mètre cube. La ville ne s'en applaudit pas moins d'une opération qui lia débarrasse à peu de frais de la totalité de ses immondices.
C'est à cette catégorie d'opérations que se rattache la purification de la rivière Medlock, entreprise en 1856 sous briquer, sous la patente Higgs, un engrais d'égout desséché, l'insuccès n'a pas été moindre. Toute l'installation a été revendue à, la ville pour le dixième du prix qu'elle avait coûté.
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Procédés agricoles.-L' objection qu'on peut faire à toutes
les opérations qui précèdent, c'est d'être incomplètes ou de laisser subsister dans les liquides perdus une partie des éléments susceptibles de putréfaction. De là un troisième Système qui, par le nombre et l'importance des essais, occupe aujourd'hui la première place en Angleterre. Les procédés agricoles dérivent du principe qui inspirait à M. Henry Austin ces belles paroles : « Les lois de la Nature ne souffrent point .de halte. Le simple éloignement des matières en décomposition n'est qu'un expédient. Le grand cercle de la vie, de la mort et de la reproduction doit être fermé et tant que les éléments de la reprOduction ne seront pas employés pour le bien, ils travail.« leront pour le mal (**) » Ici donc il s'agit de compléter la purification, en utilisant la totalité des matières, soit solides, soit liquides, pour
les besoins de l'agriculture, et spécialement sous forme d'irrigations. L'expérience a montré que les prairies peuvent, en tout temps, absorber de grandes quantités d'eau d'égout, dont la température douce et les éléments fécon(1 Les eaux étaient arrêtées dans des bassins où s'effectuait le mélange avec la chaux, sous l'influence d'agitateurs mécaniques. Les premières expériences, portant sur 4.000 mètres cubes, démontrèrent que l'addition d'un peu plus de 1/10.000 de chaux était 'suffisante pour clarifier ces eaux, très-chargées, comme on sait, des résidus des fabriques d'une moitié de Manchester. On reconnut ensuite que la chaux n'était pas épuisée par une première réaction, mais qu'on pouvait faire agir le précipité sur de nouvelles quan-
tités d'eau impure, ce qui permit de réduire la consommation à 1/50.000 de chaux. Les eaux, bien que très-claires, conservaient une légère odeur, ou, du moins, la reprenaient au bout de quelque temps. On la combattit par l'addition d'une dose de poudre Mac Dougall égale aux 3 centièmes de la chaux employée. Report on the means of deodorizing and atilizing the sevoage .0 f towns, 1857.