Annales des Mines (1864, série 6, volume 5)
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INFECTION DES SOLS. 84 grande partie des riches districts dont nous avons parlé, aux environs des villes manufacturières. L'application se généralise, et pour cause, à mesure qu'on remonte vers l'Écosse.
A Glasgow, par exemple, on n'élève pour ainsi dire plus une construction sans drainer préalablement le sous-sol d'une manière très-soignée. Le système, le même partout, est d'ailleurs fort simple. Quelques rangées, le plus ordinairement deux par maison, de drains poreux de 7 à 8 centimètres de diamètre, ajustés comme ceux de l'agriculture, sont placés à i mètre environ au-dessous du sol des caves.
Quand on draine à la fois tout un quartier, un collecteur réunit tous les drains particuliers. Les eaux sont envoyées tantôt aux égouts, tantôt dans un fossé ou dans un ruisseau, selon les circonstances. A Sheffield et à Leeds, par exemple, où le terrain est accidenté, les habitations qui occupent le sommet des éminences envoient souvent leurs eaux dans les prairies qui s'étendent devant elles. Le drainage des rues est peu répandu. Là où il existe, il consiste habituellement en une seule ligne de tubes, à i mè-
tre au-dessous de la chaussée, dirigée dans le sens de la longueur, et déchargeant dans une bouche latérale de l'égout. On avait proposé, à une certaine époque, des conduites
tubulaires doubles ou à deux compartiments, dont le plus large conduirait les eaux sales, tandis que le plus étroit, percé
de trous, recevrait les eaux ordinaires. Mais indépendamment des difficultés de l'exécution, on a fait observer avec raison que les nécessités des deux drainages étaient loin de coïncider toujours ; et l'on y a renoncé. Drainage des surfaces plantées.- Les jardins et les parcs sont généralement drainés. On emploie deux méthodes, selon
le degré d'humidité. La première, beaucoup plus suivie, a pour principal objet d'écouler les eaux superficielles. Un drain perméable de io à 20 centimètres de diamètre et quelquefois davantage, suit les allées qui répondent le mieux aux lignes
SURFACES PLANTÉES, ZONES SUBURBAINES.
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ménagées de d' écoulement naturel. Des bouches latérales,
distance en distance le long de l'allée, communiquent au d'égout pour drain et fonctionnent à la manière des bouches cultiqui coulent des surfaces recevoir les eaux pluviales dans un vées. Ce drainage sommaire suffit habituellement variées de mapays où les parcs sont disposés en pentes nière à n'offrir presque nulle part des surfaces horizontales. A moins donc que le terrain ne soit particulièrement
aquifère
les allées ne soient ou que les étendues comprises entre très-considérables, ce procédé peut paraître suffisant. Il laisse toutefois à désirer en ce qui concerne l'aération du la consol, qui n'est assurée que dans la zone d'action de
non-seulement duite perméable. On le pratique aujourd'hui publics de la plupart des villes,
dans les parcs et squares mais aussi dans les jardins particuliers. humides , La seconde méthode, restreinte aux lieux trèsles champs, les ne diffère pas de celle qu'on emploie pour portions de Hyde-Park et presque prairies, etc. Quelques
drainées. On en tout Regent's Park, à Londres, ont été ainsi et du jardin botapeut dire autant de la grande promenade Birmingham, du jardin botanique de nique de Sheffield, du Glasgow, etc. Newcastle, des parcs de champ de course de On en conLe drainage des cimetières est moins avancé. L'opération consiste à naît cependant plusieurs exemples. inférieure des séplacer à 70 ou 8o centimètres de la zone espacés de G à pultures, des lignes de drains agricoles, les réunissent et dé7 mètres. Un ou plusieurs collecteurs donné publics. Cette pratique a chargent les eaux aux égouts placées près lieu quelquefois aux plaintes des personnes visible que cette des bouches d'égout voisines. Mais il est l'opération reste être levée, et que objection doit facilement éminemment favorable à la salubrité.
opération n'a Drainage des zones suburbaines. - Cette
de la culrien de régulier. Elle est subordonnée à l'intérêt