Annales des Mines (1864, série 6, volume 5)
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INFECTION DES SOLS.
GAZ DE L'ÉCLAIR A GE .
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ture et s'effectue à la convenance des particuliers. Ce qu'on peut signaler de plus remarquable est la substitution, sur une assez grande échelle, des drains aux fossés découverts. Des tuyaux de 10 centimètres placés de chaque côté d'une
duites se trouvent souvent, par une heureuse coïncidence, dans le voisinage du drain perméable, mais c'est là une dis-
qui traversent la grille sont arrêtés dans de petits puisards, où les eaux tombent d'abord, et qu'on récure de temps en temps. On calcule que cette installation ne coûte pas plus de 1.000 fr. par kilomètre. Par le même moyen on a fait disparaître de petits cours d'eau, qu'on a remplacés par un tuyau souterrain. Dans divers cas, le drainage de la route a été lié à celui des terres riveraines, et la conduite a servi de collecteur commun. Les environs des grandes villes, de Londres entre autres, offrent plusieurs applications de ce genre (*).
des canaux étanches ou dans des galeries d'égout (*). Ce dernier expédient est, du reste, rendu difficile par l'organisation du service municipal. Les compagnies de gaz n'ont aucun rapport avec l'administration des égouts, non plus qu'avec les entreprises d'eau. Chaque industrie opère de son côté, et aucun pouvoir central ne détermine une entente qui permette de réunir clans la même artère les divers organes de la vie de la cité. Il y a telle rue où l'approvisionnement du gaz est fait par trois compagnies différentes, qui n'ont nul désir d'abriter leurs tuyaux sous la même enveloppe, dans la crainte que les agents de l'une n'endommagent les possessions de l'autre. Les ingénieurs municipaux déplorent ce manque d'unité qui a pour résultat de multiplier les fouilles des rues, et de les rendre en même temps
route, à im,5o de profondeur, permettent d'évacuer à la fois les eaux superficielles et les eaux d'infiltration. Les premières s'introduisent au moyen de bouches grillées, analogues à celles des égouts. Les sables et graviers fins
Conduites du gaz de l'éclairage. Les dispositions que nous venons de voir ont plutôt pour objet de prévenir l'humidité de sol que son infection ; circonstances qui, à la vérité, vont souvent ensemble, en sorte que le remède à l'une est en même temps un remède à l'autre. Mais il est des causes d'infection tout à fait indépendantes de l'humidité.
Telle est celle qui provient des fuites du gaz de l'éclairage (**). Aucun moyen n'a été employé, ni dans les rues, ni dans -
les endroits recouverts de plantations, pour prévenir les inconvénients du gaz. Dans les allées des parcs, les con(*) Le drainage des routes, aux environs de Londres, a été prévu par l'article 87 du Metropolis local Management Act, 1855. (**) Ces fuites sont évaluées, à Londres, à près de 10 p. 100 de la. productionitotale. La Compagnie parisienne du gaz, dans son dernier rapport annuel, les évalue à 9 p. 100.
position fortuite, sans aucun caractère de généralité ; et nous ne croyons pas que nulle part l'emplacement des drains ait été calculé en vue de combattre les effets du gaz. D'un autre côté on n'a pas davantage cherché le remède clans le mode d'établissement des conduites elles-mêmes. Elles sont enterrées simplement dans le sol, et nulle part placées dans
très-difficiles (**) (*) Cette dernière disposition a été recommandée depuis longtemps en France par M. Chevreul. (Voir le Mémoire sur l'hygiène des cités populeuses, lu à l'Académie des sciences les 9 et ii novembre i846.) (**) Une coupe de Parliament street, en 1856, montrait 18 tuyaux différents, non compris l'égout public, ramassés sur une largeur de 15 mètres, savoir : 12 tuyaux pour le gaz (appartenant à trois com1 pour le pagnies), /4 pour les eaux potables (deux compagnies), télégraphe et i pour le drainage (Pl. IV, fig. 9 et 10). La situation n'a guère changé depuis.