Annales des Mines (1864, série 6, volume 5)
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NOTES.
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14.00o habitants. Les raisons qui l'ont fait choisir sont les suivantes :
Les égouts y ont très-peu de pente, la population est dense et pauvre, les rues sont généralement étroites, toutes conditions peu favorables à la salubrité; en outre, ce district pouvait facilement être isolé des égouts du voisinage. Le développement des canaux est de 7.676 mètre , sur lesquels 624 mètres de simples tuyaux, et le reste, en briques, offrant des sections intérieures de i mètre à f°,50 de haut sur om,6o à s mètre de large. Le nombre total des ouvertures de toute espèce, sur la voie publique, est de Cité. Le nombre et la condition des drains privés débouchant à l'égout public n'offrent rien de particulier. Laissons parler les rapporteurs eux-mêmes «La totalité de ces égouts fut isolée aussi complètement que pos« sible, de manière à empêcher des courants d'air de s'établir entre « eux et les égouts voisins; et, comme il a été dit, la disposition « générale du district comportait cet isolement à un haut degré, « en sorte qu'ils ne dépendaient que d'eux-mêmes pour leur propre
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« rechargés tous les trois mois. S'ils pouvaient être disposés de « manière à tenir le charbon sec, nous croyons qu'il ne faudrait « pas le renouveler plus d'une fois par au, peut-être moins sou« vent
»
« L'effet des filtres sur la ventilation générale est un point de la
« plus haute importance, et malheureusement celui sur lequel, « après la plus attentive étude des faits constatés par l'expérience, « nous ne sommes pas en état de donner une opinion très-positive... « Nous devons établir que les observations faites dans les égouts « avec de délicats anémomètres et par d'autres moyens n'ont pas « révélé de courant d'air appréciable à travers les cheminées mu« nies de filtres..... D'un autre côté, il ne paraît pas que les condi« tions de l'atmosphère des égouts aient été modifiées d'une ma« Mère appréciable, autant que cela résulte de l'expérience et des « observations des ouvriers, qui ne se sont pas plaints que l'air y fût pire qu'auparavant. « Des considérations chimiques et physiques nous conduiraient « à conclure que, bien que le charbon en gros grains puisse offrir
quelque résistance au passage d'un courant d'air, il ne peut
« ventilation. « Il y avait deux dispositions adoptées pour l'usage du charbon; « l'une patentée par MM. Bean et Burgess, consistait en une grande
« affecter le pouvoir diffusif des gaz qui est si grandement lié au « maintien de l'équilibre chimique de l'atmosphère. En effet, l'ex« périence a imontré que des milieux, beaucoup plus denses que
« boîte à jour avec compartiments; l'autre, de notre invention, « consistait en une série de tiroirs arrangés de manière à pouvoir
« le charbon de bois, permettent le libre échange de l'air et la
« être facilement retirés de la caisse.. Le charbon de bois était « employé en morceaux de la grosseur d'une noisette. Il était cm« paqueté serré, mais sans compression, dans les divers tiroirs, qui « contenaient chacun une livre et 1/12 (1/2 kilog.) de charbon ; en « tout 6 livres 1/2 (5 kilog.) pour les tiroirs de chaque filtre « Le pouvoir désinfectant du charbon a été reconnu complet.
« prompte dissémination des gaz nuisibles. D'autre part, la condi« tion chimique de l'atmosphère intérieure des égouts (pourvus de « filtres) d'après les analyses faites, témoigne d'une proportion de « 79,96 p. 100 d'azote, 19,51 p. 100 d'oxygène, et 0,53 p. 100 d'acide carbonique, avec traces d'ammoniaque, de gaz des marais « et d'hydrogène sulfuré. Il y a donc eu abondance d'oxygène pour « le maintien des fonctions de la vie. Nous croyons en conséquence
« Non -seulement il n'y a pas eu de plaintes du public sur les « odeurs des orifices d'aérage, mais nous nous sommes assurés,
« avoir le droit de conclure que le danger des ouvriers dans les égouts n'a pas été matériellement augmenté par l'application des
« par des observations spéciales, que l'odeur des gaz d'égout n'est « pas sensible quand ils ont traversé le charbon..... « Quant à la durée de ce pouvoir, nous manquons de donnée suf-
« filtres de charbon aux bouches d'aérage.
« propriété quand il est saturé d'eau : or, comme la position qu'oc« cupent les boîtes qui le contiennent est telle qu'un certain con« tact de l'eau en temps de pluie est inévitable ; comme, en outre,
« Jusqu'à quel point ils obstrueraient le passage à une grande « quantité de gaz de l'éclairage survenant dans les égouts, c'est « encore un point à étudier. Le gaz est toujours dangereux et est « le plus souvent la cause des accidents d'égout par explosion. «Heureusement, cependant, sa présence est trahie par son odeur « longtemps avant qu'il atteigne une proportion dangereuse, et,
« l'atmosphère des égouts est toujours très-humide, le charbon « s'humecte au point qu'il faut le retirer longtemps avant que son « pouvoir désinfectant soit épuisé. En moyenne, les filtres ont été
« Ces considérations nous obligent à conclure que partout où
« fisante. Le charbon paraît perdre la plus grande partie de sa
« avec des précautions convenables, le risque de son explosion peut « être évité.