Annales des Mines (1864, série 6, volume 5)
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CHAUDIÈRES A VAPEUR. EXPLOSION.
de 3o tubes en cuivre, de o",o8 de diamètre intérieur,
BATEAU L'HONORINE.
servent de carneaux, retour de flamme, et la boîte à fumée à laquelle ils aboutissent correspond immédiatement audessous de la cheminée. Un dôme, servant de magasin de vapeur, surmonte la partie postérieure de la chaudière; le fond de ce dôme est pourvu d'une ouverture dite trou d'homme que ferme une trappe autoclave. Les appareils de sûreté consistent 10 En deux soupapes de sûreté placées sur la partie supérieure de la chaudière, entre le dôme et la cheminée ; 2° En deux robinets de jauge; 30 Un tube indicateur en verre; 4. Un sifflet d'alarme placé sur le fond du dôme;
augmentaient considérablement la résistance de cette partie de la chaudière.
50 Un manomètre indicateur de la pression, système Bourdon, complète cet ensemble d'appareils de sûreté. Le diamètre des soupapes de sûreté est de 75 millimètres,
la largeur de la zone annulaire de recouvrement égale à o",002 ; elle est conforme aux indications de l'instruction ministérielle du 25 juillet 1845.
Le rapport des bras de levier est de 1/7; l'action du levier sur le centre de chaque soupape a été trouvée de 4',500 et le poids de ces dernières est de 290 grammes. La charge appliquée à l'extrémité de chaque levier a été
aussi trouvée de 5',500 L'alimentation était produite au moyen d'un petit cheval,
appliqué contre la muraille de tribord, et empruntant la vapeur à la chaudière. Le bateau étant soumis à des temps d'arrêt assez longs pendant l'opération du chargement, on comprend que la pompe alimentaire devait être indépendante du mouvement de la machine. La surface de cbauffe de ce générateur est de 2 I mq,8 ; sa
capacité est égale à 400,860.
Outre deux tringles en fer qui remplissaient le rôle de tirants pour les fonds plats, les deux foyers et les tubes retour de flamme formaient un système d'armatures qui
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Cette dernière était supportée par deux longrines en bois, qui la maintenaient à o",12 au-dessus du plancher du bateau ; deux attaches clouées contre les cornières qui soutenaient la cloison de séparation en tôle, la consolidaient contre les effets du roulis ou du tangage.
Deux plaques de tôle, placées au-dessous de l'ouverture des fourneaux, protégeaient le plancher contre le contact immédiat des cendres et des escarbilles qui tombaient de ces fourneaux. La machine est placée à 1",3o en avant de la chaudière; elle consiste en deux cylindres verticaux fixés sur un bâtis en fonte ; les pistons ont on",2o4 de diamètre et o",25 course. Le mouvement est transmis directement à un arbre coudé, à l'une des extrémités duquel est placée l'hélice. La vitesse du piston en marche normale est de 15o à 14o coups par minute. La force de la machine est de 12 chevaux-vapeur environ; elle est à détente fixe et sans condensation.
La chaudière et la machine sortent des ateliers de M. Knight, mécanicien constructeur à Avignon. L'une et l'autre ont été éprouvées, timbrées et poinçonnées pour une pression intérieure de 3 atmosphères et 1/2. Le séjour de ce bateau clans le port d'Oran était subordonné à l'achèvement de l'opération du dragage.
État de la chaudière el des autres parties du bateau après l'explosion. - D'après les déclarations des ouvriers employés à la drague et sur le bateau l'llonorine, présents au moment de l'accident, le bateau était prêt à par.tir; son chargement était complet. L'explosion s'est produite sans manifester le bruit et le fracas habituels qui signalent ces sortes de catastrophes. Seulement un grand nuage de vapeur, s'échappant avec force par l'écoutille de la machine et par les ouvertures pratiquées sur le pont pour livrer