Annales des Mines (1864, série 6, volume 5)
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SONDAGES EN ALGÉRIE.
« rien (*). Dans ce dernier terrain la profondeur des-
sondages ne dépassera pas probablement i oo mètres ;
« dans les autres terrains, elle ne dépassera pas pro« bablement 3 à 400 mètres, profondeur qu'il est facile d'atteindre avec les moyens dont dispose aujourd'hui « l'art du sondeur. Il n'est -pas douteux que la réussite des puits artésiens ne soit un très-grand bienfait pour le sud, parce qu'on aurait alors de l'eau, soit pour abreuver les troupeaux et les hommes, soit pour cultiver le sol qui serait d'une très-grande fertilité surtout dans « les vallées alluviennes découpant le terrain saharien. Les conséquences de la réussite des puits artésiens auraient une immense portée au point de vue de la colonisation de la région des steppes. Des plaines considérables qui, le plus souvent, ne sont qu'une désolante solitude chan-
geraient d'aspect comme par enchantement, dès que l'eau courante pourrait les vivifier. Ce serait un champ de plus ouvert à la population européenne qui, jusqu'à ce jour, s'est à juste raison exclusivement concentrée dans le Tell. Il y a donc un véritable intérêt public à ce que des essais de sondage soient exécutés dans le sud de « la province d'Alger.
ft Les sondages qui nous paraissent offrir le plus de chances de succès sont ceux que nous proposons à proximité des bords du Zahrez Rharbi ; puis viennent le sondage de l'Oued Chemmara ; celui de Chabouniah, sur la (*) Dans le tell des environs d'Alger, le terrain pliocène marin se distingue du terrain saharien, par une discordance de stratification bien caractérisée. Le facies des roches de ces deux terrains est essentiellement différent ; les faunes sont également différentes.
C'est surtout dans le Sahara que le terrain saharien prend un développement immense ; de 1h vient le nom que nous avons cru devoir lui donner. Dans un mémoire que nous rédigeons en ce moment sur le Sahara algérien nous ferons connaître avec détail la constitution de notre terrain saharien et nous examinerons s'il doit être considéré comme l'équivalent du terrain quaternaire ou comme un étage supérieur d'eau douce du terrain pliocène. (VILLE.)
SONDAGES EN ALGÉRIE.
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rive gauche de l'Oued Oueurq ; le sondage de l'Oued Ousserah, à l'aval du caravansérail de ce nom. » Dans un deuxième rapport du 5 avril, nous disions encore : « Nous désirerions vivement commencer par les sondages et qui offrent le plus de chances de succès, afin qu'une première réussite encourageât à persévérer dans l'exécution de notre réseau. Nous pensons que les sondages du bassin des Zahrez Rharbi et Chergui sont dans les meilleures Conditions
Ces puits pourraient être l'objet de la première campagne.
Si l'administration ne partageait pas notre avis et ne trouvait pas une assez grande utilité à ces puits dont la réussite nous paraît être la plus probable, nous proposeCC rions de commencer la première campagne par les puits artésiens du bassin du haut Chélif et dans l'ordre suivant « 1° Puits de l'Oued Oueurq (rive droite) auprès de la redoute Marey, en amont de Chabouniah ; 2° Puits de Sbitéia, situé à 4 kilomètres N.-E. du confluent du Nahr Ouassel et de l'Oued Oueurq. . . . »
L'administration supérieure, en raison de l'intérêt immense que présente l'irrigation des magnifiques plaines alluviennes du haut Chélif, décida que le premier sondage d'essai serait exécuté auprès de Chabouniah, à 48 kilomètres S.-0. de Boghar. D'après l'avis du conseil général des mines, ce sondage a été entrepris avec un appareil du système Kind sous la conduite d'un maître sondeur envoyé par cet habile entrepreneur de forages. En conséquence, un matériel susceptible d'atteindre une profondeur de 3oo mètres fut dirigé sur Chabouniah et le sondage fut commencé le 26 septembre 1859, au diamètre initial de 00.58, par M. le
maître sondeur Englânder, qui a poussé le sondage jusqu'à la profondeur de 212'3,50. Il a été continué, à partir du 29 octobre 186o, par M. le maître sondeur Saury qui, en i 862, a poussé le sondage de 3o4",34 à 38o", i8, pro-