Annales des Mines (1864, série 6, volume 5)
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SONDAGES EN ALGÉRIE.
SONDAGES EN ALGÉRIE.
salée que celle du puits de service. Le 9 novembre 1862, le forage était parvenu à, la profondeur de 69m,3o en 17 journées de 24 heures de travail, ce qui donne pour 66",8o forage un avancement moyen de 5r",95 en 24 heures. Les premiers 16 mètres, se composant d'une alternance
Il y avait dans le trou de sonde trois colonnes de tubes partant du jour : L'une, de on',55 de diamètre, descendait à la profondeur de 8 mètres ; L'autre, de on',30 de diamètre, descendait à la profondeur
de sables, d'argile et de gypse, ont été creusés, soit au pic pour le puits de service, soit pour le reste avec une tarière mue par rotation. On a fait avec cet instrument 15m,5o, de 2m,5o à 18 mètres, en 56 h. de travail. Dès qu'on est tombé sur le gravier (couche n° 15), la tarière n'a pu servir, et on l'a remplacée par l'outil à chute libre
de 5/1 mètres ;
de Kind, qui a constamment servi jusqu'à la fin du travail. Grâce à cette combinaison, le sondage a pu marcher avec
une grande rapidité. A partir de 69',30, le travail s'est ralenti au milieu de la couche de sable blanc n° 18 ; il était
parvenu, le dt novembre, à la profondeur de 76-,55, ce qui donnait pour toute la période du travail un avancement moyen de 5m,25 par 24 heures ; mais alors un accident a malheureusement interrompu l'avancement du sondage pendant 8 jours : le guide des tiges s'est trouvé engagé sous une colonne de tubes de retenue de O',27 de diamètre, et l'on n'est parvenu à retirer la sonde que le 23 novembre au matin. Le 25 novembre au soir, à la profondeur de 78 mètres, on a rencontré une nappe jaillissante d'eau potable, à la température de 21°, dont le débit s'est bientôt élevé à 21,66 par seconde. Prévenu de ce succès par le télégraphe, nous avons donné le 25 novembre à M. Saury l'ordre de continuer l'approfondissement du trou de sonde pour rechercher les nappes inférieures qui pouvaient exister encore. Le travail a été poussé au milieu de la couche de graviers aquifères n° 19, jusqu'à la profondeur de 81-,2o. Le débit est toujours allé en augmentant, et le 8 décembre il a atteint 20 litres par seconde. Ce débit considérable a rendu le travail d'avancement presque impossible.
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La troisième, de on',27, descendait à la profondeur de 78 mètres. L'enfoncement de cette troisième colonne, au milieu des sables de la couche n° 18, s'est fait avec beaucoup de difficulté, à cause de la pression exercée par les sables contre les parois du tube ; c'est ce qui explique la lenteur du travail. A partir du 23 novembre, le débit de la nappe était le plus fort lorsque la colonne de om,27 n'était qu'à 78 mètres
de profondeur. En enfonçant la colonne d'un mètre seulement, le débit diminuait; l'affluence de l'eau à l'orifice du trou de sonde avait affouillé les terrains de la surface composés de sables très-fins sans beaucoup de solidité; l'eau sortait en bouillonnant, non-seulement par l'orifice du. tube de om,27 de diamètre, mais encore par les espaces annulaires compris entre la colonne de om,,35 et le terrain. La solidité de la chèvre se trouvait compromise, de telle sorte qu'il devenait très-difficile de pousser le sondage plus loin. La nappe jaillissante, trouvée à 78 mètres de profondeur était assez importante pour qu'on se contentât du résultat.
obtenu. Aussi nous avons donné par le télégraphe à M. Saury l'ordre de cesser le travail d'approfondissement et de procéder définitivement à l'aménagement de la source. La colonne de o"',3o a été enlevée et l'on n'a laissé dans le trou que les colonnes de on',27 et om, 35 de diamètre. La colonne de or",55 était nécessaire pour maintenir les terrains ébouleux de la surface. En outre, un tube de o"',23 de diamètre, de 4 mètres de long et percé de trous dans toute sa hauteur a été descendu au fond du trou de sonde TOUE V, L 86A.
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