Annales des Mines (1864, série 6, volume 5)
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SONDAGES EN ALGÉRIE. 220
SONDAGES EN ALGÉRIE.
ont une pente beaucoup plus faible; elle n'est que de 23° en face du caravansérail. On trouverait peut-être de l'eau ascendante au milieu des grès crétacés, en choisissant un point où les assises ne seraient pas trop fortement inclinées. Les eaux pourraient surgir à la séparation des grès et des
marnes qui s'y trouvent enclavés; mais on ne doit pas se dissimuler que le succès serait très -problématique,parce que les grès des environs de Guelt-es-Settel se montrent trèspeu riches en eau. Les quelques sources qu'on y trouve ont un débit excessivement faible. En face du caravansérail, il
y a une sorte de ravin dont le lit, formé par le plan même des couches de grès, est incliné comme elles de 230 à l'horizon. Ce lit est assez large sur le flanc de la montagne; mais en arrivant au col, il s'étrangle entre des bancs de grès qui sont en saillie de 3 mètres à 4 mètres au-dessus de la couche qui sert de thalweg au ravin. Barrage servant à alimenter Guelt-es-Settel en eau potable.
Il a été facile d'établir un barrage, au débouché de ce ravin, au moyen d'un mur en maçonnerie qui laisse en arrière de lui un réservoir de
4rn ,
io de profondeur moyenne
et de 810 mètres cubes de capacité. Ce réservoir appelé Guelta.par les Arabes, se remplit en hiver par les eaux de pluies, et par les petites infiltrations qui se font jour du dedans en dehors, à travers les fissures des bancs de grès. Celles-ci sont très-minimes et se réduisent en été à quelques pleurs insignifiants ; en été, l'évaporation solaire enlève beaucoup d'eau à ce réservoir qui est découvert. Aussi est-il exposé à s'épuiser rapidement si de fortes colonnes passent par le caravansérail et vont s'abreuver au bassin. On remédierait à cet inconvénient en recouvrant ce dernier par une
voûte en maçonnerie; mais l'administration recule devant la dépense d'un pareil travail. Citerne du caravansérail. Dans l'intérieur du caravansérail il y a une citerne qui reçoit les eaux de pluies tombant sur les toitures.
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Barrage proposé dans un ravin situé à 2 kilomètres en amont de la Guetta actuelle. -Il serait facile d'augmenter les ressources en eau de Guelt-es-Settel en faisant un barrage
semblable au précédent, dans un ravin qui est à 2 kilomè-
tres en amont de la Guelta, sur la rive droite de l'Oued Guelt-es-Settel. Le lit de ce ravin est à fond plat ; il a 15 mètres de largeur entre deux têtes de roches de grès en place, qui pourraient servir d'attaches au barrage. Il faudrait enfoncer ce dernier jusqu'au grès en place pour que l'eau ne s'écoule pas à travers le sable du fond du lit actuel. On accumulerait facilement derrière ce barrage beaucoup plus d'eau que dans la Guelta actuelle.
Troisième barrage proposé dans un ravin situé entre le Un troisième réservoir précédent et la Guetta actuelle. pourrait être construit à moins de frais sur le ravin compris entre le précédent et la Guelta. Ce ravin, au sortir de la grande formation de grès gris blanchâtre, s'épanouit en une petite plaine alluvienne a b (fig. 5). Puis vient un rapide b c, de 100 mètres de long environ et 16° de pente avec un encaissement maximum de 10 mètres, où il y a des creux naturels dans lesquels s'accumule
l'eau de pluie. Au-dessus de ce rapide, on observe une partie r d dont la pente est moins forte; c'est une sorte d'éventail formé par la réunion de plusieurs ravins. Au point de convergence des eaux en C, la vallée n'a que 7 mè-
tres de largeur entre deux têtes de bancs de grès. Il serait facile d'y établir un barrage qui emmagasinerait beaucoup d'eau au moment des pluies d'hiver. Terrain saharien de la vallée de Guelt-es-Settel. Le lit de l'Oued Guelt-es-Settel est encaissé de 4 mètres à 5 mètres dans une roche jaunâtre, récente, formée par des débris de calcaire
crétacé et de grès, englobés dans une gangue de sables siliceux jaunâtres. Il est difficile souvent de dire si cette roche est de la période saharienne, ou si elle constitue les alluvions actuelles de la rivière ; son épaisseur, est du reste,