Annales des Mines (1864, série 6, volume 5)
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SONDAGES EN ALGÉRIE.
SONDAGES EN ALGÉRIE.
très-faible, 8 mètres ou i o mètres au plus, dans la vallée de Guelt-es-Settel ; souvent les couches crétacées surgissent au dehors de cette formation relativement récente. En montant sur la croupe crétacée qui domine au S.-E. le caravansérail de Guelt-es-Settel, on voit que la carapace calcaire blanche, jaunâtre, saharienne, s'élève à 20 mètres environ au-dessus du sol du caravansérail. Source artificielle à créer par le drainage sur la rive gau-
Poste-café de Bou Cedrdia. Le poste-café de Bou Cedrala est situé sur la rive droite d'une dépression dirigée du
che de l'Oued, en amont du caravansérail. Sur la rive gauche de l'Oued Guelt-es-Settel, en amont du caravansérail, il
y a un plateau régulier de 100 mètres de large et plusieurs centaines de mètres de long, couvert d'une couche de terre végétale argilo-sableuse de om,80 d'épaisseur. Les déchirements de la surface montrent que ces sables reposent sur une couche de carapace calcaire blanc jaunâtre, formant un sol imperméable. On pourrait créer une source artificielle dans ce terrain en drainant une étendue d'un hectare. Le tube collecteur de tons les petits drains devrait être pourvu d'un robinet qu'on ouvrirait seulement lorsqu'on aurait besoin d'y puiser de l'eau. Au sommet du col de Guelt-es-Settel, le terrain présente la coupe (fig. 6). Au sommet a du mamelon qui longe la route à l'ouest, on observe des plaques de carapace calcaire brun jaunâtre, ayant tous les caractères du calcaire d'eau douce et encaissant de petits débris de roches étrangères. Son épaisseur maximum est de om,20. Sur le mamelon b qui longe la route à l'est, il y a un petit dépôt de i mètre d'épaisseur formé de cailloux roulés, englobés dans de la carapace saharienne blanchâtre. On voit par là que la mer saharienne passait du bassin des Zahrez dans le bassin de Bou Cedrea à travers le col de Guelt-es-Settel. Seulement le dépôt saharien a été très-faible sur ce col, sans doute parce que la mer y était
très-peu profonde. Ce col était un récif de la mer saharienne.
S.-0 au N.-E. et encaissée d'une dizaine de mètres dans le plateau saharien qui la renferme. Dans le thalweg, il y a au pied d'un betoum décrépit un redir où s'accumulent les
eaux de pluie, et qui sert à l'alimentation du poste, tant qu'il renferme de l'eau. Quand le redir est à sec, ce qui arrive très-fréquemment, on est obligé d'aller chercher de l'eau à Guelt-es-Settel ou à A ïn Ousserah. Le génie militaire
a fait dans la vallée un sondage qui a donné de l'eau potable d'infiltration à la profondeur de 22 mètres, d'après ce qui nous a été assuré. Lors de notre passage le 15 décem-
bre 1862, on creusait un puits ordinaire de 2 mètres de diamètre qui avah atteint 12 mètres de profondeur. On a traversé à partir du sol un dépôt alluvien de 4m,5o d'épaisseur, formé par des débris crétacés à angles vifs; au-dessous viennent des grès tendres d'un gris blanchâtre, contenant quelques empreintes végétales. A 6m,50 du sol, on
remarque au milieu des grès une couche de marne d'un bleu jaunâtre de Orn,20 d'épaisseur, plongeant de 8° à o° vers le N. 6° E. m. Ainsi les couches sahariennes sont bien disposées pour donner ici de l'eau jaillissante. -Un sondage donnerait de l'eau ascendante potable auprès du poste-café de Bou Cedrdia. En raison de l'étendue du bassin hydrographique de l'Oued Bou Cedraïa, en amont du poste-café, nous pensons qu'il serait convenable d'essayer auprès du poste-café un sondage de ioo mètres environ de profondeur. Il est probable que le poste-café serait alimenté
ainsi d'une manière plus certaine que par le puits ordinaire que l'on creuse en ce moment. Bassin géographique de l'Oued Ousserah.
L'Oued Bou
Cedraïa s'encaisse à l'aval du poste-café entre le massif crétacé du Djebel Fech à l'est, et le massif crétacé du Djebel Saïda à l'ouest, et forme alors la vallée de l'Oued Ousserah qui passe au pied du caravansé ail de ce nom. L'ea